266. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.
Quartier général Ottmachau, 21 janvier 1741.
Monsieur de Podewils. J'ai appris par la vôtre du 17 de ce mois ce que vous me mandez touchant le contenu de la dépêche que le marquis de Valory a reçue de sa cour. Comme son voyage m'embarrasserait, vous lui direz, en le flattant par de grands compliments, que je compte d'être de retour à Berlin le 6 ou 8 de février, et qu'ainsi je lui donnerai vers ce temps-là audience, où il pourrait s'expliquer ouvertement sur les matières en question. Je suis etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
267. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.
[Ottmachau], 21 janvier.
Mon cher Podewils. Il faut insinuer à Demeradt de sortir de Berlin. Veillez avec toute la vigilance possible pour apprendre qui peuvent être les nouvellistes qui écrivent à Vienne. Vous aurez vu que nos affaires vont en merveille en Russie et en Angleterre, remettons à présent la médiation entre leurs mains, et laissez-moi agir jusqu'au mois d'avril, et vous verrez que la Silésie sera expédiée.
La Basse-Silésie fait mon objet, si nous pouvons la gagner, c'est un coup de parti, et nous pouvons nous en contenter. A Vienne l'on est piqué contre nous à outrance; Don Carlos entame l'Italie, il est en marche avec 12,000 hommes; les Bavarois, je pense, ne tarderont guère de leur côté, ainsi que nous n'aurons rien à appréhender.
Adieu, cher Podewils, je compte de vous joindre en peu, mais pas pour longtemps.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
268. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.
Quartier général Ottmachau, 22 janvier 1741.
Monsieur de Podewils. J'ai bien reçu votre mémoire du 19 de ce mois, et les dépêches projetées pour mes ministres aux cours de Londres et de Pétersbourg, par rapport à la base de l'accommodement à faire avec la cour de Vienne. Mais quoique je vous eusse fait connaître les termes de mon ultimatum, il ne faudra pas si tôt manifester que je me contenterais de la Basse-Silésie inclusivement la ville de Breslau, moyennant un équivalent raisonnable en argent. Ce sont des articles secrets qu'il convient de réserver pour la négociation, quand elle sera commencée, et quand on nous disputera le terrain; et ce sera alors le temps propre de relâcher peu à peu quelque chose de nos