<243>son rappel, que vous ne manquerez pas de faire expédier d'une manière convenable. La cour de la Grande-Bretagne n'en saurait être surprise, si elle veut réfléchir que j'ai besoin ici d'un officier de sa capacité, après en avoir perdu beaucoup dans ladernière bataille. Je suis etc.
Federic.
Voici ma réponse à la lettre du de Hyndford, et celle que j'ai écrite au comte de Truchsess1 sur son rappel.
Nach der Ausfertigung.
371. AU CONSEILLER HOFFMANN A VARSOVIE.
Breslau, 10 mai 1741.
J'ai vu avec beaucoup de satisfaction, par votre rapport en date du 29 avril dernier, les propositions qui vous ont été faites par les bien intentionnés parmi les Polonais, touchant la confédération que l'on prétend faire dans ce royaume, tant pour barrer les desseins de la cour contre le système présent de la République, que pour empêcher les Russes de passer au travers de la Pologne, en cas qu'ils voulussent attaquer mes États, ou aller au secours de la reine de Hongrie.
Bien qu'on ne puisse pas pour l'ordinaire compter infiniment sur des offres de cette nature, tant à cause de la légèreté de la nation polonaise, qu'à raison desdifficultés qui se rencontreront dans l'exécution d'un pareil projet, la chose ne me paraît pourtant pas à négliger, et je serais bien aise qu'on pût entretenir constamment dans ces idées ceux qui vous ont fait les propositions susmentionnées, ne fût-ce que pour les opposer aux partisans de la maison d'Autriche, que la cour de Dresde, appuyée peut-être de celle de Pétersbourg, ne manquera apparemment pas d'animer sous main à porter la République à des démarches préjudiciables à mesintérêts.
Je souhaiterais néanmoins par plusieurs raisons d'aller bride en main, et de ne pas m'engager trop avec eux, avant que je sois bien assuré qu'il sont en état de remplir leurs promesses, et qu'ils en ont véritablement la volonté. Pour cet effet, il sera absolument nécessaire que je sois informé plus particulièrement desmesures qu'ils voudront prendre pour exécuter le plan projeté, et qui sont les principaux chefs qui doivent concourir à cette entreprise, ceux que vous m'avez nommés ne suffisant pas pour la faire réussir, et pour former une confédération assez puissante pour résister au parti de la cour, surtout si ceux de la Russie et de la maison d'Autriche venaient y joindre leurs forces et leur crédit.
En attendant que je reçoive les éclaircissements requis sur ces points, et que je puisse porter un jugement solide sur la réussite du
1 Das Schreiben an Truchsess liegt nicht vor.