<270>Grossburg geschicket habe, um die Communication zwischen der Armee und zwischen Breslau zu versichern.

Nach der Ausfertigung. Der französische Zusatz eigenhändig.


417. AU MARÉCHAL DE FRANCE COMTE DE BELLE-ISLE A VERSAILLES.

Camp de Strehlen, 4 juillet 1741.

Monsieur. J'ai eu le plaisir de recevoir deux de vos lettres à la fois, et je répondrai à tout ce que vous y mandez, de même qu'à la lettre de Valory. J'ai premièrement jugé nécessaire d'informer Valory que les discours du sieur de Rudenschöld étaient bien différents de ce que vous m'avez dit, et sans accuser la France de manquer de parole, l'on peut cependant dire qu'un chacun doit remplir réciproquement ses engagements; ce n'est point un trait de vicacité, comme il paraît qu'il vous le semble, mais une maximeque dicte la justice, que, lorsqu'on fait une alliance, les engagements doivent être respectivement observés par les parties contractantes. Mais il ne s'agit pas à présent de faire les avocats, il s'agit de faire les capitaines; je dois donc, préalablement à tout, vous mettre au fait de nos opérations.

Les Autrichiens, avec tout leur renfort, composent 10,000 hommes d'infanterie, 11,000 de cavalerie, 5,000 hussards et 3,000 milices hongroises, c'est là toute leur force. Mon armée, à présent complétée, depuis votre départ, et renforcée de quelques régiments, est composée de 28,000 hommes d'infanterie, faisant 35 bataillons, de 12,008 hommes de cavalerie, et de 3,000 hussards, outre 4 bataillons qui servent à garder les magasins; ce qui fait en tout 46,252 hommes, outre 600 canoniers et une compagnie franche de 200 hommes et une compagnie de chasseurs de 100. Les Autrichiens campent sous le canon de la ville de Neisse, et moi, je suis à Strehlen, dans un camp où ma cavalerie s'esttotalement remise et complétée, et où je tire ma subsistance avec beaucoup de facilité.

Lorsque la Bavière, qui n'a devant elle que deux régiments de cavalerie, savoir Savoie et Khevenhüller, aura commencé ses opérations, de trois choses il en arrivera une. Ou les Autrichiens détacheront une partie de leurs troupes versl'Autriche, ou ils abandonneront la Silésie pour courir à leurs pénates, ou le désespoir leur inspirera le dessein d'une bataille.

Dans le premier cas, j'attendrai quinze jours qu'ils aient détaché, et je passerai la Neisse près d'Ottmachau, pour me camper entre eux et leurs magasins, qui sont en Moravie et en Bohême, et lanécessité les obligera alors de venir à moi ou de quitter leur camp, et je les battrai. S'ils quittent totalement la Silésie, je fais le siége de Neisse, ce qui est