<32>étant fort proche, leur lenteur à me gagner m'avait déterminé à préférer la Toute de Baireuth àcelle d'Hanovre, ayant cru que celle-ci leur paraissait un peu indifférente; mais qu'à mon retour, je pourrais changer de route, si l'on voudrait me convaincre de la sincérité des sentiments de leur cour. Vous y ajouterez qu'en cas que le roi d'Angleterre fasse son retour pendant mon séjour de Clèves, la ville de Wésel ne semble pas trop éloignée pour y avoir une entrevue. Au reste, vous pouvez aussi insinuer au ministère que l'alliance faite avec Hesse-Cassel n'a de quoi me causer aucunombrage par rapport à mes intérêts, me fiant à l'amitié du Roi leur maître. Cependant vous aurez l'œil sur toutes leurs démarches, et sur ce qui s'y passe à mon égard. Je verrai par les succès de vos efforts ce que j'aurais à attendre, et je suis etc.

Federic.

Insistez surtout sur ces points, et dites que j'aurais fait le voyage d'Hanovre, si l'on m'avait répondu positivement; mais, puisque l'on biaisait, que je ne pouvais pas non plus passer par chez eux. Mais qu'en cas que le Roi voulût se déclarer, je pourrais le voir à Wésel, lorsqu'il retournera en Angleterre, ou que jepourrais passer par chez lui, s'il reste en Allemagne jusqu'à mon retour. Plus de voyages d'Herford, je vous prie.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


47. AU MAJOR GÉNÉRAL COMTE DE TRUCHSESS A HANOVRE.

Ruppin, 11 août 1740.

Monsieur de Truchsess. Votre relation du 6 de ce mois m'a été rendue, et comme elle n'est qu'unerépétition de vos précédentes, je me rapporte à mes réponses. Je vous ai écrit vingt fois que je ne me contentais pas de simples protestations, mais qu'il me fallait des réalités. Je vous ai même mille fois répété que j'étais très peu content de voir que vous ne pressez pas davantage les Anglais pour tirer d'eux les propositions qu'ils ont à me faire, que je ne parlerais pas le premier et que, s'ilsne me proposaient rien, nous ne conclurions assurément rien ensemble, ce que je vous ai déclaré en termes exprès. Au reste je vous ai déjà informé du temps et de la route de mon voyage. Je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.