<405>Électorale sera à coup sûr contente de moi le printemps prochain; je viendrai cet hiver en Bohême pour qu'on puisse prendre ensemble les arrangements convenables, et ouvrir, le printemps qui vient, une campagne brillante et décisive.
J'ai écrit à l'électeur de Mayence dans les termes les plus pressants pour accélérer l'élection,1 et je me porte avec toute la vivacité imaginable à tout ce que je juge des intérêts de Votre Altesse Électorale.
Je La prie de me croire avec tous les sentiments d'estime et la plus haute considération, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Électorale le très fidèle ami, cousin et allié
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.
592. AU GRAND-MAITRE DE L'ARTILLERIE BARON DE SCHMETTAU [A HORZELIZ].
Charlottenbourg, 20 novembre 1741.
La lettre sous N° 11 que je viens de recevoir de votre part, ne m'a pas infiniment réjoui, puisque j'y ai vu avec chagrin que la confusion continue de régner dans vos quartiers; et j'ai des inquiétudes pour les intérêts de l'électeur de Bavière, quoique je fasse des vœux pour lui, comme pour une personne que je chéris infiniment. J'espère pourtant que, si Belle-Isle, qui est en chemin pour passer en Bohême, arrive assez à temps, et avant qu'il y ait une affaire décisive, tout sera redressé et tout ira bien.
Quant à ce que vous venez de me mander par rapport au corps du prince Léopold, que l'Électeur désire de se joindre, il faut que je vous dise qu'il m'aurait fait plaisir, si vous n'aviez pas été si facile de donner de l'espérance à l'Électeur pour cette jonction et de tabler là-dessus; car, si une fois ce corps est séparé de la Silésie, et celle-ci exposée aux incursions des ennemis et à toutes les calamités de la guerre, qui à peine ont cessé, après cela, toutes mes mesures pour la campagne prochaine seraient dérangées. Comme je m'en suis expliqué plus en détail vers l'Électeur là-dessus, dans la réponse à sa lettre, je vous en envoie la copie pour en être instruit, et vous ferez bien de calmer l'Électeur là-dessus. J'attends avec impatience la continuation de vos lettres, pour être instruit du dénouement des affaires dans vos contrées.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
1 Der Brief an den Churfürsten von Mainz (vergl. auch oben Nr. 587) ist ein deutsches Kanzleischreiben, d. d. Breslau, 8. November. Im Auszuge bei Heigel S. 237.