<417>de Glatz, et d'autre côté, pour être instruit de ce que vous avez à faire, en cas que l'Électeur en demandât avec le temps encore quelque prêt d'argent, et de la convenance qu'il me faudra faire alors, en m'hypothéquant le cercle de Königgrätz. J'attends vos rapports sur toui ce que je viens de vous mander.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
607. AU GRAND-MAITRE DE L'ARTILLERIE BARON DE SCHMETTAU A PRAGUE.
Berlin, 30 novembre 1741.
Vos deux lettres du 23 et 26 du courant m'ont été bien rendues, et j'ai tout lieu d'être satisfait de votre conduite, et de l'attention que vous avez pour tout ce qui a rapport à mes intérêts. La nouvelle de la prise de Prague m'a été d'autant plus agréable que je vois par là les affaires de Son Altesse Électorale rétablies en Bohême, mes quartiers couverts, et à l'Électeur les bras libres de pousser et resserrer l'ennemi d'une telle manière que les troupes alliées seront en état d'entrer même en Moravie, et de prendre là et en Bohême des quartiers d'hiver convenables.
J'espère qu'on ne voudra pas négliger une conjoncture si favorable pour profiter de la première consternation de l'ennemi, et qu'en passant la Moldau, on voudra faire quelques marches en avant, avec toutes les forces, pour réoccuper Tabor avec un grand district de la Bohême et même de la Moravie, autant qu'il sera possible. J'y joindrai même une partie de mes troupes qui sont en Bohême, présentement que le danger n'est plus si éminent qu'avant la prise de Prague qu'elles puissent être coupées des confins de la Silésie, et j'ai donné ordre au prince Léopold que, si le maréchal de Belle-Isle le désirait de lui, il doit envoyer 15 escadrons de dragons avec 10 escadrons de hussards, pour se joindre aux troupes alliées pour marcher en avant, aux confins de la Moravie, à condition néanmoins que ces escadrons restent toujours à la gauche, vers les confins de la Silésie, pour n'en pouvoir être coupés, et qu'en cas que l'armée de l'Électeur soit obligée d'aller en arrière, alors mes escadrons se puissent replier sur le corps du prince Léopold.
Vous en ferez part à l'Électeur, pour qu'il en puisse prendre ses mesures, et vous en avertirez le sieur Klinggræffen, à qui j'ai mandé ma résolution touchant la somme d'argent que l'Électeur me demande, étant que vous alliez de concert avec le sieur de Klinggraeffen dans cette affaire, pour la mener à la fin que je désire, selon les instructions que j'ai données audit de Klinggraeffen, sur lesquelles je me rapporte, le courrier de l'Électeur pressant son départ.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.