<96>comprendre qu'on fera desraisonnements, de plus d'une façon, sur le but de cette disposition. Vous devez donc dire, partout où vous le jugerez convenable, qu'on n'en doit pas être surpris, la mort prochaine de l'Électeur ne me donnant que trop de sujets et de motifs de me mettre en état de soutenir mes droits, connus de toute la terre, sur la succession de Juliers et de Bergue, et que la mort de l'Empereur et l'interrègn ene demandent pas moins que de songer à sa sûreté et à celle de l'Allemagne. Je suis etc.
Federic.
Je vous communique la copie de la réponse que j'ai donnée au de Raesfeld.
Nach der Ausfertigung.
147. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.
Rheinsberg, 9 novembre 1740.
L'impératrice de Russie va mourir, Dieu nous favorise et le destin nous seconde.
Federic.
Nach der eigenhändigen Aufzeichnung, unter einem Cabinetsschreiben betreffend das Ceremoniell für den Empfang des churmainzischen Gesandten.
148. AU BARON DE BRACKEL, ENVOYÉ DE RUSSIE, A BERLIN.
Rheinsberg, 10 novembre 1740.
Monsieur le Baron de Brackel. Ayant appris par mon ministre d'État de Podewils la triste nouvelle que vous avez reçue de la mort de Sa Majesté Impériale de toutes les Russies, je ne saurais m'empêcher de vous en témoigner ma douleur, et combien je suis sensible à cette grande perte, qui doit intéresser toute l'Europe. On ne saurait trop regretter celle d'une si grande princesse, douée de tant de vertus héroiques, le délice de son peuple et de tous ses véritables amis, parmi lesquels je prétends de n'avoir pas le moindre rang. Cependant, comme le de Podewils m'a fait part en même temps de la déclaration favorable que vous lui avez insinuée, au nom de Monsieur le Duc-Régent et de la Régente, de l'envie qu'ils ont de cultiver mon amitié, je vous prie de les assurer à quel point je suis sensible à cette protestation, étant porté de cœur et d'inclination à y répondre parfaitement; qu'encore que pendant la vie de l'Impératrice je n'aie pu trouver des occasions de lui marquer l'envie que j'ai eue toujours de la convaincre de mon attachement et d'augmenter sa gloire et sa puissance, j'espère que le temps de minorité, où selon toutes les apparences les troubles ne manqueront pas, m'en fournira des favorables, où je pourrais rendre des services