20. AU CONSEILLER DE LÉGATION D'AMMON A DRESDE.

Charlottenbourg, 1er juillet 1740.

Je viens de recevoir votre relation du 24 de ce mois, et j'en suis satisfait. Vous devez témoigner au comte de Brühl combien j'ai été sensible à l'obligeante attention que Sa Majesté Polonaise a eue pour moi en relâchant tous ceux qui avaient été arrêtés pour cause d'enrôlement. J'ai ordonné déjà de mettre en liberté le Munier dont vous me parlez,14-1 et je saurais répondre aux égards qu'on me marque. Cependant, vous assurerez à ceux qui veulent s'établir à Berlin que je leur accorderai les franchises de l'excise du service pendant les premiers deux ans, pourvu que ce soient des gens à leur aise. Au reste vous distinguerez vos relations ordinaires de celles qui ne sont destinées que pour moi seul, en y mettant le mot soli. Quant au placet du nommé de Haacke,14-2 vous lui direz, que je ne veux pas des déserteurs. Je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.

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14-1 In Preussen festgenommen als verdächtig, Werbungen in Sachsen verrathen zu haben.

14-2 v. Haacke war 1725 als Portepée-Fähndrich von seinem Regiment desertiert und bat jetzt um Pardon.