91. AU CONSEILLER PRIVÉ D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 4 octobre 1740.

Je suis extrêmement surpris que depuis quelques ordinaires vous ne disiez pas un seul mot touchant le traité d'alliance que vous êtes chargé de négocier, et l'apparence que vous voyez d'y réussir. Votre silence me fait d'autant plus de peine que vous ne pouvez pas ignorer que, dans la situation critique où se trouvent les affaires de l'Europe, il m'est d'une conséquence infinie de savoir où j'en suis avec la Russie, et de ne mepas laisser prévenir par les Anglais, qui paraissent faire tous leurs efforts pour mettre cette puissance entièrement dans leurs intérêts. Aussi espéré-je que vous aurez soin de me donner au plus tôt sur ce sujet des éclaircissements sûrs, et sur lesquels je puisse faire fond.

Federic.

H. de Podewils.

Nach dem Concept.