145. AU CHANCELIER DE RAESFELD A LA HAYE.

Rheinsberg, 9 novembre 1740.

Monsieur de Raesfeld. Votre dépêche du 1er de ce mois m'a été bien rendue, et j'ai réfléchi avec attention sur les insinuations que le Grand-Pensionnaire95-1 vous a voulu faire pour vous sonder sur le parti que je prendrai dans les conjonctures présentes.

Vous devez lui répondre qu'il faudrait de toute nécessité qu'avant toute chose la République fasse un concert ferme et solide avec l'Angleterre, et qu'elle travaille actuellement à une augmentation suffisante de ses troupes, et aux arrangements qui en dépendent; qu'alors je pourrais m'expliquer avec eux sur ce que le bien public demandera, et que j'espère que de cette manière tout ira bien. Mais faites ensorte que cette ouverture et le secret soient ménagés.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



95-1 Van der Heim.