155. AU CONSEILLER PRIVÉ DES FINANCES DE BORCKE A VIENNE.
Berlin, 12 novembre 1740.
J'apprends par votre 2e post-scriptum du 2 de ce mois que vous voyezpeu de jour à obtenir dans la crise présente quelque révolution avantageuse par rapport aux rentes sur la Meuse,101-2 et que vous croyez qu'il faut remettre cette affaire à un autre temps.
Sur quoi je vous dirai que j'en pense tout-à-fait différemment, et que je doute qu'on trouve de longtemps un temps plus favorable pour faire entendre raison à la cour de Vienne que celui d'à présent. Ainsi, loin de perdre de vue la prétention dont il s'agit, et qui se monte déjà au delà d'un million et demi de florins, vous devez la solliciter bien vivement, et vous pouvez bien insinuer aux ministres de la cour, si l'occasion s'en présente, que las des longueurs qu'on a apportées jusqu'ici à cette affaire, je ne suis pas en humeur de me laisser amuser davantage, et qu'ilfaudra songer à me satisfaire d'une ou d'autre façon d'une dette aussi juste et liquide qu'importante.
Federic.
Nach der Ausfertigung. H. de Podewils.
101-2 Vergl. oben Nr. 74, 17. Sept.