180. AU CAPITAINE ANDRIÉ A LONDRES.
Berlin, 3 décembre 1740.
J'ai vu entre autre, par votre relation du 18 de novembre, que le roi d'Angleterre vous a dit dans l'audience que vous avez eue de lui, qu'il avait quelques différends avec moi, et qu'il ne demandait pas >mieux que de les accommoder.
Mais comme je ne me souviens pas d'avoir des différends avec Sa Majesté Britannique, dont je recherche l'amitié, qui me sera toujours infiniment chère, vous devez vous informer par milord Harrington de ce que le roi d'Angleterre a voulu dire par cela, puisque je serais bien <119>aise de m'accommoder avec lui en tout ce qui est juste et raisonnable, étant persuadé que ce prince a les mêmes sentiments, et qu'il comprend comme moi que notre union dans les circonstances présentes est plus nécessaire que jamais.
Vous pouvez aussi assurer milord Harrington que j'écrirai moi-même là-dessus au premier jour à Sa Majesté Britannique, en lui ouvrant mon cœur d'une manière qu'elle en sera entièrement satisfaite et contente.
Federic.
H. de Podewils.
Nach der Ausfertigung.