188. AU CONSEILLER PRIVÉ DE JUSTICE DE POLLMANN A RATISBONNE.
Berlin, 6 décembre 1740.
On m'avait déjà envoyé de Vienne la protestation que le comte de Perusa, ministre de Bavière, avant son départ de cette cour y a laissée, et que vous m'avez adressée par votre dépêche du 28 du mois passé. Vous ne manquerez pas de me mander quelle impression cette démarche fait sur les esprits des ministres des États de l'Empire qui sont à Ratisbonne, et ce qu'on en raisonne. Dès que le manifeste de l'électeur de Bavière paraîtra, vous m'en enverrez incessament un exemplaire, et vous ferez bien de continuer sous main d'éperonner un peu ces messieurs, et de les encourager à quelque démarche vigoureuse, mais avec tant de circonspection que je n'y sois pas commis. Vous pouvez aussi assurer le vice-chancelier de Bavière, le sieur de Braidlohn, de mon estime et de ma considération pour l'Électeur son maître, et entretenir une bonne intelligence et communication avec lui, mais pourtant avec tout le ménagement nécessaire, afin que ni les ministres de Vienne ni les autres n'en prennent de l'ombrage. Je voudrais bien savoir sur quel pied ce ministre vit avec celui de Saxe.
Federic.
H. de Podewils.
Nach dem Concept.
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