240. AU COLONEL COMTE DE FINCKENSTEIN A DRESDE.

Quartier général devant Breslau, 2 janvier 1741.

J'ai bien reçu votre dépêche et celle d'Ammon du 26 décembre, par laquelle vous me rendez compte de l'entretien que vous avez eu avec le comte de Brühl au sujet de mon entrée en Silésie et d'un concert à faire entre nous, et de l'ombrage qu'on a conçu de l'envoi de Gotter à Vienne. Comme je vous ferai une ample réponse sur ces <169>articles, je veux bien vous dire préalablement que c'est à tort qu'on me reproche le dernier, étant visible que dans le temps du départ de Gotter je n'ai pas pu avoir une assurance certaine d'une liaison avec Sa Majesté Polonaise, dont il ne lui a pas plu de me faire une ouverture, ce qui a empêché la confiance requise, et qui m'a porté à la susdite démarche. Mais vouspouvez donner des assurances les plus fortes au comte de Brühl que, si sa cour veut mettre à part toute défiance et entrer de bonne foi dans des engagements étroits avec moi sur nos prétentions, j'y montrerai autant de sincérité que de fermeté, et que je ferai d'abord rappeler le de Gotter. Au reste, vous direz à ce ministre que, si la reine de Pologne veut choisir la route de Crossen, elle y recevra tous les honneurs et toutes les civilités imaginables. Je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.