241. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.
Breslau, 2 janvier 1741.
Mon cher Podewils. Breslau est à moi, depuis aujourd'hui, mes troupes sont joyeuses et en bon état, nous allons à présent nous emparer de la Neisse, de cette ville, et de Glatz.
J'ai écrit à Gotter169-1 de présenter le dernier mémoire et de se retirer en cas de froide réception, de même que Borcke. Cela ôtera tout soupçon, et dès que nous aurons réponse de Londres, je prendrai mon parti.
Je penche beaucoup pour la France; en cas qu'elle veuille de moi, ce parti est le plus sûr.
Gotter revenu, nous rompons toute cause de soupçon, et rendons en même temps lesautres négociations plus aisées; il faut que vous expédiiez votre émissaire de Würtemberg;169-2 s'il venait ici, tout serait découvert.
Parlez aux ministres du traité de Wusterhausen, pour qu'on sache la façon infame dont Vienne nous a trompés.
Adieu, cher Podewils, il fait tard, j'ai pris aujourd'hui le dôme d'emblée, et je suis fatigué. Ne m'oubliez pas.
Federic.
Nouvelle année, mille bénédictions et prospérités.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
<170>169-1 Nicht bei den Acten des K. Geh. Staatsarchivs über die Sendung Gotters.
169-2 Keller. Vergl. oben Nr. 237.