289. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BERLIN.
Rauschwitz, 22 février 1741.
Comme il m'importe de pénétrer la véritable intention de la cour de Saxe par rapport à moi et aux desseins qu'elle couve, je crois nécessaire d'ordonner par rescrit au comte de Finckenstein de demander en mon nom une prompte et catégorique déclaration si le roi de Pologne veut s'unir sincèrement avec moi pour la poursuite de mes prétentions, ou s'il trouve mieux d'embrasser le parti de lareine de Hongrie. En cas qu'il se déclare pour moi, Finckenstein lui prodiguera les assurances les plus fortes de mon amitié et de l'attachement inviolable que j'aurai pour lui et pour ses intérêts, en lui offrant que non seulement je lui laisserais gagner le royaume de Bohême, mais que je lui procurerais la possession de Sagan et même ce qu'il jugera de sa convenance par rapport à la Haute-Silésie. Mais si ce prince fait mine de vouloir préférer l'alliance et les intérêts de l'Autricheaux miens, ou s'il s'avise de répondre par des ambiguités et de vagues compliments, le susdit ministre doit demander, le lendemain de sa proposition, son audience de congé, en prétextant la nécessité de son départ à cause de son emploi à l'armée.196-1 Vous l'instruirez donc convenablement de ce qu'il aura à faire, en le munissant des expéditions dont il aura besoin au dernier cas. Je suis etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
<197>196-1 Auf Erlass aus Berlin vom 28. Februar hat Finckenstein am 12. März die Unterredung mit Brühl, erhält am 13. eine ausweichende Antwort und nimmt am 14. seine Abschiedsaudienz.