358. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BRESLAU.
Camp de Mollwitz, 24 avril 1741.
Mon cher Podewils. De la façon que disent vos nouvelles que s'est conduit le maréchal de Belle-Isle à Cologne, Mayence et Trèves, je le crois impérieux et absolu dans ses sentiments.
Il voudra à toute force conclure, et moi, je voudrais attendre l'arrivée du charlatan anglais pour me déterminer; mais en tout cas, il faut voir comment, en flattant M. de Belle-Isle au suprême degré et lui faisant entrevoir toute l'envie du monde deconclure, on pourra différer cet acte jusqu'au moment qu'on ait arrangé ses flûtes avec les Anglais.
Enfin, il n'y a pas d'autre moyen que d'insister sur le secours de la Suède, sur l'alliance du Danemark, et de faire les peureux pour la Russie.
Si Belle-Isle veut venir après-demain, il faut m'en avertir, pour que les escortes et que tout soit prêt. Adieu, cher Podewils, vous connaissez mes sentiments etc.233-2
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
<234>233-2 Sic.