406. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BRESLAU.

[Hermsdorf]. 16 juin 1741.

Vous m'inspirerez à la fin des soupçons, et je vous croirai gagé par l'Angleterre, si vous n'exécutez mes ordres et si vous ne concluez avec Valory; c'est très mal et très vilainement agi de vous que vous n'ayez pas détrompé Valory des bruits ridicules et faux d'accommodement qu'on a publiés. Je vous avertis, ne vous jouez pas à moi, et exécutez au pied de la lettre ce que je vous ordonne, ou votre tête sautera sans aucune façon. Allez d'abord chez Valory et rassurez-le en plein.

Racommodez la chose, j'ai lieu d'être très mal satisfait de vous, et si vous ne réparez vos fautes grossières, sachez qu'il y a suffisamment <262>de forteresses dans mon pays, pour y mettre des ministres qui agissent contre la volonté de leur maître.262-1

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



262-1 Podewils erwidert am 17. Juni u. A.: „Ma pauvreté et ma réputation parlent également pour moi, Dieu merci, et me mettent à l'abri de tout soupçon. Les menaces de Votre Majesté n'effrayent pas un homme qui préfère l'honneur à la vie, et qui peut marcher le front levé avec la bonne confiance qu'il a“ etc. Dem Gesandten v. d. Linde habe er die Absicht des Königs, mit Schwedenwegen eines Vertrages zu unterhandeln, in Gemässheit einer Weisung mitgetheilt, die der König ihm am 29. April mündlich ertheilt. „Je suis à plaindre que Votre Majesté ne se souvienne point des ordres qu'elle me donne sur ces sortes de sujets.“ Darauf die mündliche Resolution (18. Juni): „Alles sehr gut, und Ich bin von ihm zufrieden.“