520. AU MINISTRE D'ÉTAT DE PODEWILS A BRESLAU.
Au camp, 21 septembre 1741.
Mon cher Podewils. Il faudrait porter les Hanovriens à me céder leurs hypothèques sur le Mécklembourg, en faveur et considération de ma neutralité, et pour me tranquilliser sur la somme de 1.500,000 écus qu'ils ont payés à la reine de Hongrie, moyennant quoi je travaillerai à leur procurer la neutralité de la France.
Le voyage de Hyndford sera infructueux, selon toutes les apparences, et ne tendra qu'à un chipotage inutile.
Je détourne la France de son invasion en Hanovre, sur trois considérations:
1° que cela ruinerait mon pays en le constituant le théâtre de la guerre
2° qu'il fallaitavant que de rien faire, être sûr de la neutralité de la Hollande
3° qu'on devait aussi préalablement terminer l'alliance de la Saxe, et
4° que, si l'on tirait du roi d'Angleterre toute satisfaction désirable, on aurait lieu d'être content.
Quant à l'article de la Russie, quelque fâcheux qu'il me paraisse à présent, je crois que ce sera plutôt le printemps prochain qu'il causera des effets que pour le présent.345-1
Neipperg est encore ici, mais il sera pourtant obligé de voler au secours de Vienne, et alors je ferai tranquillement les siéges de Neisse et de Glatz.
Il faut qu'à Hanovre on ait la peur tout du long. Assurez Bülow que malgré l'envie qu'ont les Français de me brouiller avec les Saxons, ils n'y réussiront pas, mais qu'il faut de nécessité que les Saxons prennent parti. Adieu, je suis tout à vous.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
<346>345-1 Zu Grunde liegt eine von Eichel dem Minister am 16. September übersandte Weisung des Königs, dass der v. Klinggräffen nunmehro von der ganzen und eigentlichen Situation, in welcher Se. Königl. Majestät mit dem churbairischen Hofe stünde, völlig informiret und instruiret werden sollte.