551. AU MARGRAVE D'ANSPACH A ANSPACH.
Camp de Friedland, 9 octobre 1741.
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai reçu votre lettre du 24. septembre, par laquelle vous me faites connaître combien la sincérité de vos sentiments d'amitié et de confiance répondent à ceux que j'ai pour vous, et que vous avez éprouvés dernièrement dans les ménagements que les troupes françaises ont marqués pour votre pays. J'y suis très sensible, et je mettrai tout en œuvre pour que vous ayez peu à craindre pour l'avenir de cette couronne et de ses alliés, pourvu que vous continuiez à suivre les maximes de la douceur et de la modération. Quant aux mesures que vous aurez à prendre par rapport à la possession du comté de Sayn, dont je vous félicite de tout mon coeur, vous verrez par le contenu de ma réponse à votre lettre allemande avec quelle sincérité j'entre dans vos intérêts, qui seront toujours inséparables des miens, étant résolu de faire tout au inonde pour vous convaincre de ma tendre amitié, et de l'ardeur avec laquelle je chercherai la conservation de vos pays et de vos droits. Mais je me flatte aussi que vous voudrez favoriser en revanche mes levées dans vos quartiers, ce que je reconnaîtrai avec autant de gratitude que d'affection, étant avec tout l'attachement imaginable etc.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.