587. A L'ÉLECTEUR DE BAVIÈRE [A PRZIBRAM].
Berlin, 14 novembre 1741.
Monsieur mon Cousin. J'espère que Votre Altesse Électorale sera contente de la façon dont j'ai disposé de mes troupes qui occupent, depuis le côté occidental des montagnes de Bohême jusques à la rive orientale de l'Elbe, cette partie de la Bohême qui se trouve située entre Königingrätz et la Saxe. Cette position fait par elle-même une espèce de diversion, et couvre en même temps la marche des Saxons, que je presse le plus qu'il est possible, pour les faire traverser légèrement mes quartiers et les porter de l'autre côté de l'Elbe en avant. J'ai écrit une lettre extrêmement pressante à l'électeur de Mayence, pour le presser de finir l'élection, et je crois m'y être pris de façon que nous en verrons bientôt l'effet tant désiré.
Je fais des vœux du fond de mon cœur pour que le ciel bénisse les opérations de Votre Altesse Électorale, auxquelles je prends plus de part que personne au monde; mon cœur La suit toute part, et mes souhaits L'accompagnent toujours.
Je La prie d'en être persuadée et de me faire la justice de croire que l'on ne saurait être avec plus de tendresse, d'estime et de considération que je suis, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Électorale le très fidèle ami, cousin et allié
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.