<119> ministres anglais ont constamment refusé de donner de l'argent en subsides, je présume qu'on ne veut encore procéder à des voies de fait. Pour mon particulier, j'estime qu'on verra plus clair sur les vrais desseins du roi d'Angleterre, quand le Parlement viendra à s'assembler dans le mois prochain, et la harangue qu'il fera à son Parlement, pourra servir de boussole sur les mesures qu'il y aura à prendre alors par rapport à ses vues.
Vous ne laisserez pas de vous expliquer, en conséquence de tout ce que dessus, avec M. de Contest — en lui faisant le compliment le plus affectueux sur les assurances positives qu'il m'a fait donner par vous de ce que la France prendrait parti pour moi, quand l'évènement arriverait qu'on viendrait m'attaquer — et me marquer ses sentiments là-dessus.
J'attends, au reste, votre rapport sur la résolution que les ministres de France prendront au sujet des dépêches du chevalier de La Touche que son dernier courrier leur a apportées relativement à cette affaire, comme aussi sur la dépêche que je vous fis en même temps à ce sujet.1
Federic.
Nach dem Concept.
6059. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 6 octobre 1753.
J'ai reçu votre rapport du 26 du mois dernier et vous renvoie à la dépêche de mes ministres pour ce qui regarde la négociation du sieur Beckers et la situation où se trouve actuellement l'ouvrage de l'élection.2 Pour ce qui est des entretiens que vous avez eus avec le ministre d'Espagne touchant l'affaire de Modène,3 j'approuve tout ce que vous lui avez dit, et serai bien aise que, quand vous le trouverez disposé à vous parler encore sur ce sujet, vous lui missiez plus martel en tête làdessus, en lui représentant toutes les suites que la vouvelle alliance avec le duc de Modène et les arrangements qu'on y a pris, entraîneront au grand préjudice des cours d'Espagne et de Sardaigne.
Federic.
Nach dem Concept.
6060. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.
Potsdam, 6 octobre 1753.
J'ai été bien aise d'apprendre par votre dépêche du 29 dernier les assurances que le comte Moltke a données au sieur d'Ogier sur la persévérance du Roi son maître au bon système. Quoique je n'aie jamais
1 Nr. 6036 S. 103.
2 Vergl. S. 38.
3 Vergl. S. 110.