<151> ignorer les plaintes que j'ai eues jusqu'à présent contre sa cour. Entre bien d'autres que sa conscience lui dictera, vous n'avez qu'à le faire souvenir, selon mes intentions que je vous ai marquées par mes dépêches antérieures, du procédé peu amiable de sa cour, quand elle a fait voter par ses ministres à la diète de Regensburg, même à son grand préjudice, en faveur d'Hanovre1 dans l'affaire de la prétention frivole que le roi d'Angleterre a formée sur l'Ostfrise. Ma volonté est donc que vous releviez encore cette circonstance auprès du premier ministre, en l'accompagnant des insinuations convenables.
Federic.
Nach dem Concept.
6098. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Potsdam, 13 novembre 1753.
Pour ne pas faire des redites, je vous renvoie à ce que je vous fais marquer par la dépêche ordinaire du département des affaires étrangères jointe à celle-ci touchant la nouvelle qui m'a été marquée par rapport aux mouvements que le comte Colloredo à Londres se donne pour prêcher au ministère britannique la nécessité de ne pas laisser les Pays-Bas dégarnir d'un corps considérable de troupes et de songer plutôt d'y avoir une armée nombreuse que de rétablir des fortifications que la France ne donnerait pas le temps d'achever; enfin, d'accorder plutôt des subsides à la cour de Vienne que de convenir des contingents pour le rétablissement de la Barrière. Aussi mon intention est que vous devez communiquer ces nouvelles avec toutes leurs circonstances à M. de Saint-Contest, en ajoutant cependant que je les lui donnais telles que je les avais reçues, sans vouloir encore garantir leur authenticité, et que je laissais à sa pénétration s'il trouvait convenable d'en faire part au ministre de France à Londres, afin qu'il saurait approfondir jusqu'où les nouvelles en question étaient fondées ou non.
Federic.
Nach dem Concept.
6099. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 13 novembre2 1753.
J'espère que, quand cette dépêche vous sera rendue, le conseiller privé de Fürst sera de retour à Vienne.3 J'ai été bien satisfait du caractère que vous m'avez fait du nouveau ministre de France à Vienne;4 aussi, pourvu qu'il continue dans les sentiments où il paraît être à présent, je me flatte que vous et lui pourriez vous aider bien mutuellement dans vos recherches. Appliquez-vous, en attendant, à lui faire remarquer
1 Vergl. Bd. IX, 416.
2 In der Vorlage verschrieben: octobre.
3 Vergl. S. 142.
4 Vicomte d'Aubeterre.