<219> jamais il en arrive quelque chose, vous en serez averti et m'en informerez à temps.
Nous sommes ici également que vous dans une parfaite ignorance encore sur le résultat de la négociation à Moscou entre les ministres de Russie et Guy Dickens.
Il n'est du tout question à présent en Angleterre des affaires étrangères, toute l'attention du ministère s'y borne sur celles du pays et à concilier les différends que le vice-roi d'Irlande1 a avec la Chambre des Communes de ce pays-là.2 Au surplus, si la réussite de l'affaire de l'élection d'un roi des Romains tient à l'arrivée du roi d'Angleterre dans ses États héréditaires d'Allemagne, elle paraît être bien douteuse pour cette année-ci, vu que le ministère anglais en pense bien différemment encore et continue d'assurer à ses amis qu'il est impossible de pouvoir rien dire de positif là-dessus, avant que le Parlement n'ait repris ses séances.
Au reste, j'apprends que mes envieux font aller des bruits d'augmentations de mon armée que je méditais actuellement, tout comme d'autres arrangements de guerre que je faisais. Comme tous ces bruits sont destitués de fondement, vous n'en parlerez point le premier, mais supposé qu'on vous en parle, vous les traiterez de controuvés et de chimériques.
Federic.
Nach dem Concept.
6178. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.
Maltzahn berichtet, Dresden 15. Januar: „On parle ici d'une augmentation que Votre Majesté doit faire actuellement de Son armée, de même que d'un transport d'artillerie et de munitions qui doit s'être fait depuis peu à Magdebourg et en Silésie“ … „Je viens d'avoir un entretien encore avec l'ambassadeur de France sur les affaires de Pologne, où je me suis aperçu assez clairement qu'il croit que, quand son ministère lui a écrit que milord Maréchal n'avait rien proposé là-dessus,3 il faut que ce qu'il a dit n'ait pas été assez pressant pour faire prendre quelque résolution au Conseil du roi de France. Il m'a donné assez à entendre que, si Votre Majesté voulait faire proposer l'affaire à présent et insister absolument sur la nécessité de prendre quelque arrangement, on s'y prêterait volontiers, et que même | Berlin, 19 janvier 1754. J'ai bien reçu les rapports que vous m'avez faits du 12 et du 15 de ce mois. Vous pouvez traiter tout ce qu'on a dit d'une augmentation que je devais faire actuellement de mon armée, comme des bruits de ville que des têtes chimériques ont fait courir pour en faire illusion au public: enfin, comme une chose à laquelle je n'ai nullement songé jusqu'à présent. Quant aux transports d'artillerie et de munitions de guerre qui se font de temps en temps ici, je suis bien aise de vous dire qu'il n'y a rien d'extraordinaire là-de- |
1 Herzog von Dorset.
2 Vergl. S. 205. 211.
3 Vergl. S. 204.