<234>ordinaire à son égard, auquel je perdrais sûrement, si par mon industrie je ne savais employer le capital qui m'en revient, avec avantage.
Federic.
Nach dem Concept.
6201. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.
Potsdam, 5 février 1754.
J'ai été fâché d'apprendre par votre rapport du 22 dernier que le feu des dissensions entre la cour de Suède et le Sénat va encore en augmentant. N'étant pas assez informé des affaires de ce pays-là, il faut que j'en suspende mon jugement et que je me fie à ce que vous m'en marquez en conséquence des propos que M. d'Havrincourt vous en a tenus. En attendant, je veux qu'à la première occasion que vous [vous] entretiendrez avec lui, vous lui direz modestement, mais d'une manière qu'il y prête attention, que, bien que je ne fusse pour rien dans toutes ces altercations, néanmoins je m'imaginais que, quand le roi de Suède voyait que le Sénat le contrariait toujours et jusqu'à des bagatelles, il ne saurait manquer que l'aigreur pousserait de plus en plus; que, selon moi, lui, M. d'Havrincourt, en ministre de France à la cour d'une puissance alliée et attachée à la dernière par plus d'un lien, devrait s'employer à adoucir la fougue des membres du Sénat et les arrêter de toute voie de violence, tout comme de ma part j'inspirerais toujours à la Reine, ma sœur, des sentiments de douceur et de modération. Que si lui, M. d'Havrincourt, voulait trop appuyer les personnes du Sénat et que de ma part je voudrais souffler à la Reine de continuer dans le train tel que M. d'Havrincourt lui impute, l'on ne ferait que verser de l'huile dans le feu et mettre bientôt en combustion intérieure tout le royaume, ce qui donnerait beau jeu aux ennemis de la France et de la Suède pour parvenir à leur but, auquel ils avaient depuis longtemps visé, et qu'au surplus je priais M. d'Havrincourt de songer à ceci pour prendre un bon parti pendant ces occurrences.
Au reste, vous aurez soin que la lettre ci-close que j'ai faite à la Reine, ma sœur,1 lui passe sûrement et le plus tôt le mieux.
Federic.
Nach dem Concept.
6202. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
[Potsdam], 8 février [1754].
Vous me faites grand tort, mon cher Milord, si vous croyez que je vous prends pour un radoteur : je vous trouve un homme très aimables et je crois que, dégoûté du métier que vous faites, vous soupirez après
1 Das Schreiben liegt nicht vor. Vergl. Bd. V, 354 Anm.