<241> s'accumulassent plus et que chaque quartier fût acquitté avant l'échéance de celui qui le suivrait. Après cela, il faut bien que nous nous attendions qu'on remplisse au plus tôt, comme je le suis persuadé, ces promesses. Je suis avec estime, Monsieur mon Cousin, votre bon et affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept.


6208. AU BARON D'ASSEBURG, GRAND-MAÎTRE DE LA COUR DE COLOGNE, A BONN.

Potsdam, 12 février 1754.

Monsieur le Grand-Maître Baron d'Asseburg. J'ai reçu la lettre que vous m'avez écrite le 27 de janvier passé, et j'ai été charmé de la communication confidente que l'Électeur votre maître vient de me faire de la situation actuelle de l'affaire de l'élection, mais particulièrement des dispositions favorables où Son Altesse Électorale continue d'être à mon égard. Vous n'ignorez pas le prix que je fais de son amitié, et qu'ainsi je ne négligerai rien de mon côté de tout ce qui peut contribuer à la cultiver soigneusement et à en resserrer les nœuds de plus en plus. C'est ce dont vous voudrez bien assurer Sadite Altesse de ma part et être d'ailleurs persuadé de toute l'étendue de mon estime pour vous, dûe à un ministre aussi bien intentionné et si zélé pour l'entretien d'une parfaite intelligence entre nos deux cours.

Federic.

Nach dem Concept.


6209. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 12 février 1754.

J'ai reçu à la fois les dépêches que vous m'avez faites du 28 janvier et du 1er de ce mois. Quand M. de Contest vous a dit que le traité de subsides qu'on négociait avec la Russie, ne lui paraissait pas être un objet de grande importance, vu que Bestushew serait toujours dévoué aux cours de Londres et de Vienne, il a raisonné à son aise, parcequ'il n'a pas les Russes sur ses frontières, et, pour ce qui est du sentiment où il est que les deux cours ne sauraient avoir dans ce moment-ci des vues offensives, je réponds qu'il y a une grande différence entre une alliance à faire et une qui est faite et constatée, qu'on est modéré pendant la négociation, mais que, l'affaire faite, l'on change de modération et un pas suit l'autre. Au reste, la distance éloignée entre ces cours, qui demande toujours un temps de plus de six mois, avant qu'ils puissent conclure, est encore une heureuse circonstance pour nous, vu que six mois de temps gagné est encore beaucoup gagné. Voilà des réflexions que vous me ferez plaisir de faire entendre toutes à M. de Contest dans des occasions convenables.