6292. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.
Potsdam, 16 avril 1754.
J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 9 de ce mois. Quant au désir ardent que M. d'Ogier vous marque de voir finir l'affaire de Knyphausen, vous pourrez bien l'assurer que je ne songe pas d'y mettre le moindre obstacle, et que je viens de déclarer tout naturellement à la comtesse de Bentinck qu'après avoir fait pour elle tout ce que j'avais pu, je ne saurais plus me mêler de ses affaires, à moins qu'elle ne souscrirait à l'accommodement convenu.
Je ne suis point fâché d'apprendre d'ailleurs, par rapport aux chipotages qu'il y a eu entre les cours de Danemark et de Russie patrapport au pays de Holstein,1 que tout est rompu actuellement; aussi le bon système n'en souffrira pas, si ces affaires restent indécises et embrouillées.
Federic.
Nach dem Concept.
6293. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.
Potsdam, 16 avril 1754.
Je suis bien satisfait de l'attention que vous avez eue pour me rendre un compte fidèle des nouvelles que vous avez eues sur la situation des affaires du Nord et sur les vastes projets de la triple alliance.2 Quoiqu'il y ait entre des choses vraies aussi bien des fausses et outrées, vous avez cependant très bien fait de me les mander toutes naturellement et telles que vous les avez eues, aussi serai-je bien aise que vous continuiez à prêter toute votre attention et en redoubliez même sur tout ce que vous sauriez pénétrer des affaires publiques, pour m'en faire vos rapports régulièrement et les rendre intéressants.
Federic.
Nach dem Concept.
6294. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 16 avril 1754.
Je vous saurai infiniment gré, si vous pouvez savoir de source ce qui en est de la nouvelle qu'on a débitée, en conséquence de votre dernier rapport, sur la demande que le ministre anglais à Munich3 doit avoir faite de tenir prêt à la disposition du Roi son maître le corps de 6,000 hommes que l'Angleterre paie,4 pour marcher en Italie. A vous dire ce que j'en pense, je doute encore de la réalité de cet avis, ne voyant aucun motif encore qui dût obliger l'Angleterre de faire cette démarche d'éclat; tout ce que mon imagination me saurait fournir à ce
1 Vergl. S. 283.
2 Vergl. Nr. 6294. 6295.
3 Burrish.
4 Vergl. Bd. VIII, 595.