jour le Danemark, qui n'aurait plus d'autre parti à prendre que de se lier plus étroitement avec la Suède, parceque le Grand-Duc, ayant lignée et parvenant au trône, pousserait sa vengeance pour le Holstein envers le roi de Danemark, dont les intérêts exigeraient ainsi de s'unir étroitement avec la Suède.“ | Au reste, rien n'est plus vrai que ce que vous dites que l'hiver prochain décidera sur la tranquillité de l'été de l'année qui vient. Selon mes nouvelles d'Angleterre, il paraît que les sentiments y sont toutà-fait pacifiques, mais vous savez, vous qui connaissez la nation,1 combien peu on sait faire fond sur ses sentiments, qui en moins de rien se changent de blanc au noir, par l'enthousiasme-qui lui est souvent ordinaire. Voici la réponse que j'ai faite à la lettre que vous m'avez adressée à la suite de votre rapport du 26 du juin dernier.2 Federic. |
Nach dem Concept. Das Datum ergiebt die Antwort Klinggräffen's, Wien 13. Juli.
6385. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.
Potsdam, 6 juillet 1754.
Le rapport que vous m'avez fait du 27 de juin passé, m'est heureusement parvenu. Quoi qu'il en soit des fermentations présentes qu'il y a actuellement par rapport à l'affaire de l'ordination,3 je présume cependant qu'elle restera sans des suites d'éclat, et je crois que de côté et d'autre on y pensera plus d'une fois, avant que de faire des confédérations, qu'on peut à la vérité susciter aisément, mais au sujet desquelles on ne saurait imaginer que fort difficilement les moyens pour les soutenir et y subvenir aux frais qu'il y faut; de sorte que je me persuade que, dès que les partis auront jeté leur premier feu, on s'en ravisera et mettra de côté et d'autre de l'eau dans son vin. En attendant, vous agissez parfaitement en conformité de mes intentions, quand vous tâchez de calmer les esprits, en leur exposant les malheurs qu'on attirerait à la patrie en y excitant des troubles.
Quant aux chevaux que le grand-chambellan de la couronne, le comte Poniatowski, voudrait faire acheter dans mes haras de Prusse, vous lui direz qu'il en serait le maître et que j'avais fait mes ordres en conséquence, mais que, s'il voulait en acheter, il faudrait qu'il pressât un peu ses commissions, et avant que ce qu'il y avait de bons chevaux de l'âge de quatre ans, soit vendu à d'autres.4
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. Bd. VIII, 327.
2 Bittschreiben des preussischen Vasallen Friedrich von Schelen für seinen im preussischen Heere dienenden Sohn Karl Friedrich von Schelen, d. d. Wien 21. Juni.
3 Vergl. S. 271.
4 Vergl. Bd. IX, 322.