<435> comme un thermomètre politique infaillible le succès qu'aurait la négociation au sujet de la Barrière.1 Qu'il paraissait cependant au lord Holdernesse que, vu la grande souplesse d'esprit du sieur Wall, qui connaissait parfaitement l'inflexibilité de la cour de Vienne à se relâcher en faveur de ses alliés, son raisonnement n'aboutissait qu'à s'assurer une porte de derrière par laquelle il pourrait s'échapper, et que, malgré toutes ses protestations, il ne serait pas à souhaiter que ce ministre gagnât trop de crédit, mais qu'il restât sous la férule du duc de Huescar, plus franc et mieux intentionné.
En communiquant ces avis au sieur de Rouillé, vous le prierez de m'en vouloir garder un secret absolu, et, quant à vous, vous observerez que vous gardiez cette ma dépêche, comme d'autres de pareille importance, sous votre clef, afin de pouvoir me répondre toujours du secret.
Federic.
Nach dem Concept.
6473. AU SIEUR DE DAHRL A WÉSEL.
Potsdam, 7 octobre 1754.
Sa Majesté, satisfaite de l'offre que le sieur de Dahrl vient de lui faire en conséquence de sa lettre du 24 du mois de septembre dernier de vouloir contribuer de son gré et à ses propres dépens à ce qu'une convention du commerce soit faite entre l'Espagne et les pays de Sa Majesté Prussienne,2 veut bien consentir que ledit sieur Dahrl s'emploie à ce sujet à la cour de Madrid, pourvu qu'il le fasse comme particulier et de son propre mouvement, par des motifs d'intérêts des deux couronnes, sans mêler d'abord Sa Majesté ou qui que ce soit à sa négociation particulière, ni ne promette rien de la part de Sa Majesté, avant que d'être sûr des intentions de la cour de Madrid là-dessus et d'en avoir fait un fidèle rapport à Sa Majesté.
Nach dem Concept.
6474. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 8 octobre 1754.
J'ai été charmé et extrêmement satisfait des bonnes nouvelles que vous m'avez marquées par votre rapport du 28 de septembre dernier concernant les dernières lettres du comte Desalleurs,3 car en effet rien n'est plus désirable pour là tranquillité du Nord et même de toute l'Europe, sinon que la Porte Ottomane continue à donner attention aux démarches de la Russie et de déclarer seulement de temps à autre qu'il ne serait pas indifférent à la Porte que la Russie prétendît donner le
1 Vergl. S. 419.
2 Vergl. Bd. VII, 433; VIII, 604.
3 Vergl. S. 439 Anm.