6562. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Klinggräffen berichtet, Wien 11. December: „Nous avons depuis deux jours des nouvelles par de bonnes lettres de Hambourg, de marchands à leurs correspondants, qui annoncent une révolution à Pétersbourg, où l'Impératrice s'était tellement vue pressée qu'elle avait pris le parti de se retirer dans un couvent, et que tout y était dans un état de révolte. La cour d'ici affecte de n'en avoir aucune nouvelle, cependant on y remarque de l'inquiétude.“ | Berlin, 21 décembre 1754. J'ai bien reçu votre rapport du 11 de ce mois, sur lequel je vous dirai que ce que l'on a débité d'une révolution en Russie, est absolument faux et controuvé, au moins l'ignorons-nous ici parfaitement; bien que nous sachions qu'il y a eu à Pétersbourg dans la maison du chancelier Bestushew, qui y est obligé de garder sa chambre par rapport à une maladie qui le tourmente,1 un grand conseil d'assemblée des membres du Sénat, du département des affaires étrangères, du conseil de guerre et de l'amirauté, à l'occasion des dépêches qu'un courrier avait apportées de Constantinople. Quant à la façon dont on interprète à Vienne la harangue du roi d'Angleterre, elle est plutôt compassée sur ce que l'on souhaite à Vienne que sur ce qu'on en pense à Londres. Vous ne manquerez pas d'avoir soin de la direction de la lettre ci-jointe.2 Federic. |
Nach dem Concept.
6563. AN DEN GEHEIMEN RATH VON FÜRST IN WIEN.
Fürst berichtet, Wien 11. December: „Hat mir der französische Gesandte zu verschiedenen Malen versichert, wie er Nachricht habe, dass die neuern Imposten3 allhier herunter gesetzet werden sollten, und er daher hoffe, dass ich noch in meiner Negociation reussiren würde. Da ich aber die Source kenne, woher er diese Nachricht hat, so habe ich ihn gebeten, darauf nicht zu trauen, inmaassen ich zwar ebendergleichen Nachrichten habe, der Erfolg aber noch sehr zweifelhaft und von dem hiesigen Hof noch gar kein gewisser Schluss gefasset ist, folglich die Antwort, so ich erwarte,4 solches erst noch zeigen muss.“ | Berlin, 21. December 1754. Fester, besonders lieber Getreuer. Ich habe Euren unter dem 11. dieses an Mich immediate erstatteten Bericht erhalten. Ich bin auch sehr von Eurer Meinung, dass die Nachricht, so Euch der französische Gesandte gegeben, wo nicht ungegründet, doch noch præmaturiret sei. Es mag aber damit sein, wie ihm wolle, so sollet Ihr ganz ruhig bleiben und gar kein Empressement blicken lassen, vielmehr jene abwarten und sie kommen sehen. Friderich. |
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 477.
2 Die Beilage liegt nicht vor.
3 Vergl. S. 333. 371; Bd. IX, 401.
4 Vergl. S. 384.