5969. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 21 juillet 1753.

J'abandonne pour cette ordinaire à mes ministres le soin de vous instruire sur les nouvelles que nous avons par rapport aux affaires publiques; je me borne à vous dire que, selon nos lettres d'Angleterre, de France et de Suède, les cours respectives déclarent de n'avoir jusqu'ici aucune nouvelle que les Turcs remuent actuellement contre la Russie, ainsi que tout ce que nous avons appris sur ce sujet, reste encore douteux. J'espère d'avoir au premier jour de sûres nouvelles des frontières de Pologne là-dessus, que je ne manquerai pas de vous communiquer, dès qu'elles m'arriveront; en attendant, je vous saurais tout le gré possible, quand vous saurez apprendre et me communiquer quelque chose de précis à ce sujet là où vous êtes.

Quant à mes différends avec la cour de Londres, je me persuade que l'affaire sera aimablement aplanie; car, autant que je sais, le ministère anglais voudrait bien être quitte de bonne grâce de ces différends.

Au surplus, le premier vaisseau de la compagnie d'Emden est déjà de retour à Emden,21-1 et pour ce qui regarde le second vaisseau de cette compagnie, il ne saurait être de retour que l'année qui vient.

Federic.

Nach dem Concept.



21-1 Man hatte in Wien dem Gesandten, nach seinem Bericht vom 11. Juli, davon gesprochen, dass die Engländer die Schiffe der Embdener Compagnie im Repressalienwege wegnehmen würden.