6359. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 8 juin 1754.
La dépêche que vous m'avez faite du 29 du mois dernier, m'a été bien rendue. Je n'ignore pas jusqu'où va le nombre entier des forces de Russie; tout au contraire, je sais parfaitement bien qu'au lieu de 100,000 hommes qu'on le suppose à Vienne, il va, tout compté en troupes régulières et irrégulières, au delà de 180,000 hommes; malgré cela, je sais aussi que tout ce que la Russie saurait assembler de ses troupes sur mes frontières, ne pourra jamais monter au delà de 60,000 hommes. Au surplus, je vous renvoie à mes dépêches antérieures par lesquelles je vous [ai] instruit combien la Russie est éloignée de vouloir accepter le contre-projet de la convention de subsides du ministère anglais, de sorte que le sieur Guy Dickens, comme je le sais de très bonne main,346-1 a déclaré d'abord aux ministres de Russie, quand ils lui ont présenté leur contre-projet au contre-projet anglais, qu'il ne s'en chargeait que pour l'envoyer simplement à sa cour, mais qu'il regardait, dès alors, la négociation comme rompue.
Federic.
Nach dem Concept.
346-1 Durch einen Bericht Funcke's an Brühl, Moskau 9. April 1754, von welchem Maltzahn einen Auszug dem Könige am 7. Juni bei seiner Anwesenheit in Potsdam (vergl. S. 327) persönlich überreichen konnte. Vergl. Nr. 6366 S. 349.