6468. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.
Potsdam, 28 septembre 1754.
J'ai été bien satisfait de la dépêche du 19 de ce mois que vous m'avez faite, que j'ai trouvée bien intéressante. Je ne doute pas que vous ne tâchiez, par tous les moyens possibles, d'ouvrir les yeux au Grand-Général sur le plan artificieux que la cour s'est formé pour parvenir indirectement à ses vues trop pernicieuses pour la République et sa constitution, que le Grand-Chancelier n'y saurait jamais donner les mains, pourvu qu'il en soit éclairci. Comme mon ministre de Massow vous aura sans doute remis les 3,000 écus, selon l'ordre que je lui ai donné avant mon départ de la Silésie, à l'usage de rompre la Diète, j'espère qu'ils y suffiront et que vous ne manquerez pas de trouver des gens qui à ce prix voudront manœuvrer à cette fin.
Les nouvelles que vous m'avez marquées par le post-scriptum de votre dépêche,430-2 m'ont été bien instructives, et je vous saurai bien du gré, quand vous pourriez me marquer quel succès le manège du grandchancelier Bestushew a eu auprès de l'Impératrice sa souveraine, et si la convention a été signée ou non par le sieur Guy Dickens.
Federic.
Nach dem Concept.
<431>430-2 Vergl. Nr. 6469. Zu Grunde liegt ein Bericht Funcke's an Brühl vom 24. August.