6500. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.
Maltzahn berichtet, Warschau 20. October: „Le même jour que les Czartoryski firent proposer l'acte de redonation,453-3 l'un de leurs nonces,453-4 qui a toujours exigé un accommodement dans l'affaire de l'ordinatie d'Ostrog avant l'élection du maréchal, s'absenta de la chambre, et y revint cependant le lendemain, mais toujours avec les mêmes propositions. Cette dernière tentative leur ayant manqué de réussir, puisque le Grand-Géneral de la Couronne a persisté à ne vouloir d'autre arrangement que celui que la République ferait, ils ont fait rompre hier la Diète par un autre de leurs nonces,453-5 qui a fait un manifeste dont on ignore encore la teneur. Le grand-chambellan de Lithuanie, comte Mniszech, qui m'apprit hier cette | Potsdam, 29 octobre 1754. Votre rapport du 20 de ce mois m'a été fidèlement rendu. Voilà rempli par l'évènement ce que je vous avais toujours prédit par rapport à la Diète et qu'elle serait rompue, sans que nous aurions besoin de nous mettre en grands frais là-dessus. En attendant, les particularités que vous m'avez marquées des discours que le comte de Brühl a tenus sur ce sujet, m'ont fait plaisir. Reste à voir si son prétendu mécontentement contre les Czartoryski con- |
nouvelle chez le comte Brühl, soutint qu'aucun nonce ne saurait rompre la Diète avant l'élection du maréchal, n'ayant, avant la légitimation qui se fait immédiatement après cette élection, qu'une voix passive uniquement pour cette élection, et le comte Brühl, y venant après, parla dans le même sens et dit au comte Broglie que le Roi voulait faire durer les sessions jusqu'au terme prescrit pour la fin de la Diète. C'est là-dessus que nous envoyâmes chez le Grand-Général et le palatin de Belcz, leur faire dire que notre avis était que leurs nonces demandassent au Roi de faire congédier cette Diète et de donner l'administration,454-1 ou qu'ils formassent quelque autre plan, s'ils savaient quelque chose de mieux, puisque de soutenir que la Diète ne pouvait pas se rompre avant l'élection du Maréchal et de la faire traîner encore les trois semaines qu'elle aurait dû durer, ne serait que perdre son temps. Le comte Brühl ajouta encore, en parlant au comte Broglie, que, si les Czartoryski croyaient avoir empêché l'administration, ils avaient justement pris les moyens qu'il fallait pour déterminer le Roi à la donner; qu'en général ils se comportaient à ne devoir pas espérer la continuation des bonnes grâces de leur maître, et qu'ils devaient pourtant savoir que, quand il les ôtait une fois, c'était sans retour.“ | tinuera, ou si ces propos n'ont été jetés à vous et au comte de Broglie pour vous faire perdre la piste de ses menées, afin de tromper plus facilement le Grand-Général. J'attends vos nouvelles sur les suites du susdit évènement. Federic. |
Nach dem Concept.
453-3 Der Verwilligungsact ging dahin, in der ostroger Angelegenheit (vergl. S. 271) die Ansprüche aller Interessenten durch eine Commission auszugleichen.
453-4 Butowd.
453-5 Strawinski.
454-1 Administration für die Ordinatie Ostrog.