6528. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.
Knyphausen berichtet, Fontainebleau 7. November: „La marquise de Pompadour paraît avoir recouvert tout le pouvoir qu'elle avait sur le cœur du Roi, et avec lui l'empire qu'elle a toujours exercé sur son esprit et sur ses volontés474-1 … Jusqu'à présent, la France ne fait nuls préparatifs pour augmenter le nombre de ses troupes dans ses colonies, malgré l'armement considérable qu'on fait en Angleterre et l'ostentation qu'on y met,474-2 ce qui prouve clairement qu'on ne veut ici décider ces différends par la voie des armes, mais uniquement par celle de la négociation. L'on pousse même les choses à cet égard beaucoup trop loin, et Von a pour milord Albemarle des égards et des déférences auxquelles la faiblesse du ministère a peut-être plus de part que tout autre motif.“ | Potsdam, 19 novembre 1754. La dépêche que vous m'avez faite du 7 de ce mois, m'a été fidèlement rendue, dont j'ai été satisfait, par les matières intéressantes que vous y avez mises, ainsi que, pour me contenter, vous n'avez qu'à continuer de la sorte. Au surplus, si l'on flatte tant le ministre anglais que vous le mandez, je crains fort que l'Angleterre ne s'en prévaille pour être plus fière contre la France et pour gagner la supériorité sur elle. Ce n'est point du tout que j'avise à la guerre contre l'Angleterre, mais je souhaiterais qu'on marquât de la fermeté, et que, par trop de déférence envers le ministre anglais, on ne laissât pas remarquer de la faiblesse et trop de désir pour la paix. Federic. |
Nach dem Concept.
474-1 Es folgen Details.
474-2 Vergl. S. 447.