6535. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.
Potsdam, 26 novembre 1754.
J'ai bien reçu votre rapport du 15 de ce mois. Il m'a été douloureux d'apprendre que la Reine persiste toujours à suivre ses idées jusqu'à croire que le voyage en France de ma sœur de Baireuth479-2 lui saurait être de quelque utilité; ce qui pourtant est d'autant moins praticable que la Margrave n'ira pas à Paris, mais seulement à Montpellier, pour y rétablir sa santé. En attendant, j'ai écrit depuis quelques jours une lettre assez longue479-3 à la Reine, pour lui représenter naturellement tous les inconvénients sur son plan adopté et pour lui faire envisager les hasards et les risques qu'elle courrait par des démarches violentes, absolument hors de saison. Cependant, comme elle me paraît<480> bien entêtée encore à ce sujet, par les mauvais conseils que ceux qui affectent de lui être attachés, lui inspirent, je ne voudrais répondre que mes représentations feraient toute l'impression sur elle que je désirerais, de sorte que mes appréhensions continuent que la cour n'échouera par ses fausses démarches à la Diète, au point qu'elle ne s'en relèvera que bien difficilement. Ce que je crois, en attendant, utile et convenable encore, c'est que, quand le temps de l'assemblée de la Diète sera prochaine, vous tenterez de parler plus intelligiblement à la Reine et lui ferez des représentations sérieuses sur le vrai état des affaires.
Federic.
Nach dem Concept.
479-2 Vergl. S. 437.
479-3 Das Schreiben liegt nicht vor. Vergl. Bd. V, 354 Anm.