<153>corder la cour de Vienne avec la république de Hollande à tout prix là-dessus; et, comme apparemment ce Prince aura fait espérer ries subsides à ladite cour, les circonstances venant à en exiger, c'est là ce qui probablement aura éclairé les visages du comte Kaunitz et du sieur Keith, de manière qu'ils en ont paru plus satisfaits qu'auparavant. Néanmoins, comme on ne saurait fonder là-dessus que de simples conjectures, vous tâcherez de mieux approfondir encore cette affaire.
Pour ce qui est du baron Beckers,1 il est connu combien il est porté pour la cour de Vienne;2 mais il faut croire encore que, malgré cela, sa cour n'en ira pas moins son train et ne fera rien que de concert avec la France.
Au surplus, je vous sais gré des nouvelles que vous m'avez marquées touchant les révoltes en Hongrie,3 sur lesquelles je suis à attendre vos rapports ultérieurs.
Federic.
Nach dem Concept.
6790. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.
Benoît berichtet, Warschau 6. Mai, über mehrere Unterredungen mit dem türkischen Gesandten:4 „J'ai été obligé de lui parler par interprète, et, comme nos premiers entretiens ne roulaient que sur des compliments et sur des matières générales, je tâchai seulement de lui tirer un peu les vers du nez pour savoir l'idée qu'il avait de Votre Majesté. Je conçus d'abord une joie inexprimable par tout ce qu il me dit sur le chapitre de Votre Majesté. Il La nommait le roi de Brandebourg, duquel, à ce qu'il m'assura, on faisait un grand éloge chez ses compatriotes. Il me dit que se voyant si près des États de Votre Majesté, lorsqu'il serait a Fraustadt,5 il regrettait beaucoup de ne pas pouvoir L'aller admirer dans Sa résidence. Je lui fis là-dessus des réponses convenables et l'assurai entre autres que Votre Majesté ne manquerait pas de faire un cas infini de son mérite personnel, si Elle le connaissait particulièrement. A la seconde visite, il me dit d'abord qu'il était bien aise de l'amitié que je paraissais lui témoigner, et que rien ne le charmait que de voir que le Roi mon maître fût si bon | Potsdam, 17 mai 1755. Votre rapport du 6 de ce mois m'a été fidèlement rendu, et j'ai été très content du compte que vous m'y avez rendu des entretiens que vous avez eus avec l'ambassadeur turc, lequel j'ai reconnu par là pour homme entendu et de mé- |
1 Der Reichsvicekanzler Colloredo hatte dem Baron Beckers vertrauliche Aeusserungen gemacht über den Stand der österreichisch-englischen Verhandlungen in Betreff der römischen Königswahl.
2 Vergl. Bd. VII, 138. 143. 347; VIII, 11. 83. 92. 265; X, 364.
3 Vergl. S. 140.
4 Vergl. S. 126.
5 Vergl. S. 124.