l'encourager à exciter la Porte à faire une déclaration aux cours de Vienne et de Russie relativement à la situation actuelle des affaires en Europe1 et principalement au sujet du traité de subsides que la dernière va conclure avec l'Angleterre2 … Il m'a dit … qu'il était décidé à ne faire aucunes démarches à ce sujet, avant que M. de Vergennes ne fût arrivé à Constantinople,3 parcequ'il croyait qu'il serait imprudent de charger le sieur Perraut ou Peyssonel d'une commission aussi difficile et aussi importante, d'autant plus que l'un et l'autre lui étaient tout-à-fait inconnus et que, par conséquent, il ne saurait avoir une certaine confiance dans leurs lumières.“ | quer, l'ayant trouvée supérieure de la sienne, et qu'il avait demandé que le renfort de quatre vaisseaux de ligne et une frégate le suivît incessamment.4 Comme cela fera gagner bien le devant à l'escadre française, je ne doute pas qu'elle n'arrive heureusement en Amérique, et que les affaires de la France n'y prendent un bon train. Au reste, il se peut que ce que M. de Rouillé vous a dit des raisons pourquoi il n'enverrait pas ses instructions au sieur de Vergennes, avant que de le savoir arrivé à Constantinople, soit sa véritable façon de penser; mais il se peut encore, et je le soupçonne un peu, que M. de Rouillé ait proposé dans le Conseil ce qui doit faire le principal objet de ces instructions, sans que le Conseil l'ait approuvé. Federic. |
Nach dem Concept.
6797. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 20 mai 1755.
J'ai reçu votre rapport du 10 de ce mois et vous renvoie, quant aux nouvelles que nous avons eues d'Angleterre et de France,5 au détail de la dépêche que mon ministère vous en fera. Comme l'on nous assure que, quoique la flotte anglaise sous l'amiral Boscawen eût rencontré l'escadre française, il n'avait cependant pas osé l'attaquer, l'ayant trouvé supérieure à la sienne, et que, pour cela, il avait envoyé en Angleterre pour demander du renfort, ce serait un grand coup pour la France, si, en attendant, son escadre sût gagner autant en avant vers l'Amérique que celle d'Angleterre ne sache plus l'atteindre et mettre par là ses possessions en Amérique en état de pouvoir les maintenir contre les entreprises des Anglais. Ce dont le temps nous éclaircira.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 152.
2 Vergl. S. 139.
3 Vergl. S. 104.
4 Bericht Michell's, London 9. Mai.
5 Vergl. Nr. 6796.