6809. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Berlin, 24 mai 1755.
J'ai bien reçu votre rapport du 16 de ce mois. Vous pourrez bien désabuser entièrement le comte de Bonnac de la fausseté de la nouvelle qui lui est revenue d'un propos que le lord Holdernesse doit avoir tenu, comme si le roi d'Angleterre ne désespérait pas de pouvoir me détacher de la France, en assurant audit ambassadeur que ceci était absolument faux et controuvé.1
Au surplus, vous trouverez ci-clos une lettre du lieutenant de Glasenapp dont le comte de Rechteren vous a parlé,2 il y a peu de temps, et par laquelle ce lieutenant fait réparation d'honneur et demande pardon à son frère, le general major et commandant de Venloo, des extravagances que le premier a commises à l'égard de celui-ci, que vous rendrez avec un compliment convenable au susdit comte de Rechteren, en ajoutant que j'espérais qu'il en serait content et qu'en attendant ledit lieutenant était encore aux arrêts.
Au reste, continuez de me faire vos rapports de tout ce que vous apprendrez d'intéressant.
Federic.
Nach dem Concept.
6810. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Potsdam, 26 mai 1755.
J'ai reçu votre rapport du 20 de ce mois. Je ne comprends pas d'où ce bruit d'un chipotage entre le roi d'Angleterre et moi pour entrer en liaisons, a pu tirer son origine, vu qu'il n'en est absolument rien et que ceux qui sont tant soit peu au fait des affaires, ne peuvent pas ignorer qu'il n'y a pas même d'apparence qu'il en soit question. Ainsi, comme il paraît qu'il n'est controuvé que pour jeter des soupçons dans l'esprit des bien intentionnés et pour faire donner d'autant plus aisément les États-Généraux dans les vues où on voudrait les mener,3 vous ne laisserez pas de déclarer ce bruit comme faux et controuvé, dans toutes les occasions où vous le trouverez convenable.
Federic.
Nach dem Concept.
6811. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.
Potsdam, 26 mai 1755.
J'ai reçu votre rapport du 16 de ce mois. Comme je ne doute nullement que vous ne soyez déjà instruit de la réponse que le ministère anglais a remise, quoique sans signature, au duc de Mirepoix à
1 Vergl. S. 160.
2 Vergl. S. 150.
3 Vergl. S. 100.