<193>ment pour faire un traité de subsides avec le duc régnant de Brunswick, auquel sujet on lui offre au delà de 200,000 écus par an pour subsides, en temps de paix, et de lui faire autres convenances de famille encore très considérables.1 Vous ne manquerez d'en parler confidemraent à M. de Rouillé, après l'avoir conjuré pour vouloir bien me garder le secret encore, et vous lui ferez remarquer en même temps que, malheureusement, la France perd de jour à l'autre quelqu'un de ses alliés, sans le réparer par de nouvelles alliances. Que je ne doutais pas que le duc de Brunswick n'observât religieusement son traité de subsides fait avec la France jusqu'au terme stipulé, mais qu'il faudrait se préparer que, dès que ce terme serait expiré, il entrerait certainement dans des liaisons avec l'Angleterre, sans vouloir renouveler son accord avec la France. Mais, ce que j'ai appris de plus fâcheux encore que cela, c'est que j'ai appris à cette occasion, de très bonne main et de manière à y pouvoir compter sûrement, que le roi d'Angleterre a trouvé moyen d'avoir en France une copie de tout ce traité fait avec le susdit Prince, de sorte qu'il ne faut presque plus douter qu'il n'y ait eu de la corruption dans les bureaux de France. Comme ceci pourrait être de très dangereuses conséquences, surtout dans les circonstances présentes, ma volonté est que vous en avertissiez, de la manière la plus convenable, le sieur de Rouillé, en ajoutant que je ne pourrais soupçonner personne des gens des bureaux là, d'autant moins que je n'en connaissais aucun, mais que, par le grand intérêt que la France avait de ce que ses affaires les plus secrètes ne fussent trahies, je ne doutais nullement qu'on ne voulût prendre ses mesures et observer de près les gens à qui de pareilles choses étaient confiées.
Federic.
Nach dem Concept.
6844. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 1er juillet 1755.
J'ai reçu votre rapport du 20 de juin dernier et je m'étonne que vous ne touchiez rien du tout dans vos dépêches de l'objet dont Sa Majesté Britannique paraît avoir fait actuellement son affaire principale à Hanovre, savoir d'engager différents princes de l'Allemagne moyennant des subsides à entrer dans ses intérêts, et je souhaite savoir de vous quels pourraient être les fonds dont le roi d'Angleterre, pour satisfaire à ses engagements, acquitterait de tels subsides.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. Nr. 6842.