<24>ties contractantes se secourront mutuellement de toutes leurs forces à proportion du degré de puissance que la Providence leur a mise entre les mains.
5° Cependant, comme la situation de leurs États ne permet pas qu'elles s'envoient réciproquement des secours effectifs ou qu'elles joignent actuellement leurs forces, elles conviendront qu'en cas que quelqu'une des puissances chrétiennes voisines, également des États de l'une et de l'autre, dût attaquer l'une des hautes parties contractantes, l'autre sera obligée d'assister son allié par voie de diversion dans les États de l'agresseur et de ne pas discontinuer cette opération, jusqu'à ce que la partie lésée obtienne une juste satisfaction.
6° Et, comme en pareil cas la guerre deviendra commune aux deux hautes parties contractantes, elles s'engagent aussi sur leur parole impériale et royale à agir d'un concert parfait dans les opérations de cette guerre et à n'écouter de la part de l'ennemi aucune proposition tendante à la paix, sans en donner part à l'autre partie et sans en attendre l'agrément, aussi bien qu'à ne faire aucune paix ni trève sans la participation de l'autre.
7° Comme ce traité purement défensif n'a d'autre but que la conservation de la sûreté et de la tranquillité commune et d'éviter l'effusion du sang humain, il sera permis d'un commun consentement de proposer à d'autres États chrétiens d'y accéder, s'ils le veulent, et de les y admettre p. p.
Das Postscriptum nach der Ausfertigung, die Beilagen nach dem Concept.
6603. A L'ENVOYÉ DE SUÈDE DE CELSING A CONSTANTINOPLE.
Berlin, 18 janvier 1755.
Monsieur l'Envoyé de Celsing. Celui qui a l'honneur de vous remettre la présente, est mon conseiller intime de commerce et chargé de mes affaires, le sieur Charles-Adolphe de Rexin.1 Le grand évènement qui vient d'arriver là où vous êtes par le changement de souverain au trône ottoman,2 m'a fait prendre la résolution de le faire passer à Constantinople. Il a eu ordre de ma part d'y garder, au commencement, l'incognito et de ne s'adresser qu'à vous seul. Vous m'obligerez donc beaucoup, si, dans la suite et pendant son séjour dans cette ville, vous voulez bien l'assister et l'aider de vos lumières, en lui fournissant les connaissances nécessaires pour faire par vos conseils et par votre assistance les démarches dont je l'ai chargé.
Il arrive tout neuf à Constantinople, et il ignore par conséquent parfaitement le cérémonial et l'étiquette qui s'observe à la cour où vous êtes. Cependant, il apporte des lettres de ma part au Grand-Sultan et
1 Vergl. S. 21.
2 Vergl. S. 13.