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6973. AN DEN GEHEIMEN RATH VON FÜRST IN WIEN.

Neisse, 7. September 1755.

Fester, besonders Lieber und Getreuer. Der Geheime Rath von Klinggräffen hat Mir bei seiner Ankunft allhier Euern unter dem 31. vorigen Monates August an Mich erstatteten Bericht zu Meinen eigenen Händen eingeliefert, aus welchem Ich dann ersehen habe, wie es mit Eurer Negociation zu Wien noch beständig hin trainiret,1 und der Graf von Kaunitz die Antwort auf Euer letzteres Promemoria aus Euch ohnbekannten Ursachen bisher noch beständig weg zurückgehalten hat. Es mögen nun aber diese Ursachen beschaffen sein, wie sie wollen, so habe Ich die Meinige, worum Ich Euch hierdurch nochmalen Meine Willensmeinung dahin wiederhole, dass Ihr fernerhin Geduld deshalb haben, kein Empressement darüber blicken lassen, sondern noch zur Zeit alles ganz geruhig abwarten sollet.2

Friderich.

Nach dem Concept.


6974. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Knyphausen berichtet, Paris 29. August: „Quant à ce qui concerne Madame Pompadour, il est certain que la trahison que la France a éprouvée de la part de l'Angleterre, a entièrement détruit le penchant qu'elle avait pour cette cour,3 et l'a même fort animée contre la nation anglaise. Cet évènement n'a cependant nullement influé sur son crédit, qui ne se maintient non seulement en son entier, mais qui paraît même augmenter tous les jours. L'exil de la comtesse d'Estrades, dame d'atour de Madame Adelaïde, qui a été renvoyée, il y a environ quinze jours, à sa sollicitation, quoiqu'elle fût fort aimée de cette Princesse et qu'elle eût un parti considérable à la cour, est une preuve manifeste de son crédit, tandis que la nomination du duc de Nivernois4 et l'extrême confiance qu'on témoigne à l'abbé Bernis, qui sont l'un et l'autre ses créatures, prouvent évidemment qu'elle influe non seulement sur la distribution des grâces et ce qu'on appelle intrigues de cour, mais qu'elle prend part aussi aux affaires les plus importantes. Il est certain qu'on n'a entrepris aucune dé-

Camp de Breslau, 10 septembre 1755.

Votre rapport du 29 du mois dernier d'août m'a été fidèlement rendu, au sujet duquel je vous dirai que j'ai été extrêmement étonné de ce que vous m'avez marqué du crédit illimité de Madame de Pompadour, qui doit avoir gagné prodigieusement depuis très peu de temps, pour être venu au point que vous me l'annoncez.

Quant à l'idée d'une médiation à interposer entre la France et l'Angleterre,5 je crois qu'on ne trouverait guère de difficulté de la faire goûter des ministres de France, quand on la leur proposerait, mais qu'il serait très difficile, pour ne pas dire impossible, d'y réussir également auprès du ministère an-



1 Vergl. S. 176.

2 Vergl. S. 142.

3 Vergl. S. 261.

4 Vergl. S. 291.

5 Vergl. S. 281.