<316> supposé que ce cas arrive, comment les États se prendront-ils pour subvenir aux frais de la guerre, et de quels moyens s'aviseront-ils pour trouver les fonds à faire et à entretenir l'augmentation des troupes, eux qui ont épuisé dans un temps de paix tout ce qu'on peut imaginer d'expédients en prêts d'argent, en loteries et de pareils moyens? Vous me ferez plaisir de réfléchir bien sur ce point et de m'expliquer vos pensées là-dessus, en attendant que vous ne cesserez pas d'attention sur tout ce qu'on emploie des pratiques pour entraîner la République.
Federic.
Nach dem Concept.
7004. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.
Berlin, 29 septembre 1755.
J'aurais vu volontiers que vous m'eussiez d'abord informé du contenu des lettres1 que vous annoncez par votre post-scriptum du 22 de ce mois, et ne comprends pas bien ce qui peut vous en avoir empêché.
Au reste, l'accident qui vient de surprendre le sieur de Linault,2 fait presque conjecturer que les résidents et chargés d'affaires français à la cour de Pologne y sont fort sujets à mauvaise fortune.3
Federic.
Nach dem Concept.
7005. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Berlin, 30 septembre 1755.
J'ai bien reçu votre rapport du 20 de ce mois, et, pour ce qui regarde le chipotage entre la France et la Saxe4 pour faire un traité de subsides, je crois pouvoir me tenir assuré que cette affaire ne prendra jamais consistance, la cour de Dresde ayant les mains trop liées, de sorte que je regarde cette négociation comme tout-à-fait échouée, et dont, au surplus, la France ne retirerait jamais aucune utilité. Quant à la cour de Vienne, je pense qu'elle ne marque pas un grand empressement pour entrer dans les vues présentes de l'Angleterre et qu'elle ne contractera point autrement d'engagements avec celle-ci qu'à des conditions bien onéreuses pour l'Angleterre et à force d'argent.5
Federic.
Nach dem Concept.
7006. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Berlin, 30 septembre 1755.
J'ai été bien aise de voir par votre rapport du 23 de ce mois que les États de Hollande persistent toujours dans la sage résolution qu'ils
1 Depeschen Rouillé's und Broglie's an Linault, deren Inhalt letzterer an Maltzahn mitgetheilt hatte.
2 Ein Schlaganfall.
3 Vergl. S. 203.
4 Vergl. S. 288.
5 Vergl. S. 315.