fait tout ce qu'il peut pour ébranler M. Rouillé, en exagérant les avantages que la France retirerait d'une pareille alliance.“ Knyphausen berichtet, Fontainebleau 5. October, über den Stand der Streitigkeiten zwischen England und Frankreich: „Il serait à désirer que la dernière prît enfin un parti et qu'elle montrât plus de fermeté qu'elle n'a fait jusqu'à présent.1 Les pirateries des Anglais2 suspendent son commerce et feront perdre à l'Etat des sommes considérables et un grand nombre de matelots, pour peu qu'on persiste ici dans la tolérance ridicule qu'on a marquée jusqu'à présent à cet égard … L'abbé de Bernis vient de me remettre le mémoire ci-joint, par lequel il offre à Votre Majesté les services d'un de ses parents, nommé M. de Narbonne, dont le père a été obligé de sortir de France pour cause de religion et s'en réfugier à Genève.“ | de fermeté que jusqu'ici, sont fort justes, je souhaiterais seulement que vous en fissiez également usage auprès des ministres de France, afin de leur faire comprendre la mauvaise impression que cela fait sur leurs amis et alliés, quand ils voient les sujets commerçants de la France abandonnés à l'avidité des Anglais sans défense et sans protection. Au surplus, puisque vous dites que la France ne veut point se décider, avant qu'elle ne se soit concertée avec ses alliés, expliquezmoi, je vous prie, qui sont proprement ces alliés qu'elle veut exciter : elle n'est point d'accord avec l'Espagne;3 pour la cour de Turin, elle ne la comptera pas entre ses alliés;4 son traité avec moi va finir au mois de mai de l'année qui vient,5 ainsi qu'il ne reste que le Danemark,6 la Suède7 et l'Électeur palatin8 pour se concerter. Il y a encore l'article par rapport au traité qu'il paraît que la France est décidée de conclure, bon gré mal gré moi, avec la Saxe, en conséquence de ce que vous m'en avez marqué. Sur quoi, je vous dirai que vous devez vous ressouvenir de toutes les raisons que je vous ai indiquées dans ma dépêche du 9 d'août,9 et du depuis encore dans différentes dépêches,10 pourquoi je ne saurais nullement goûter cette alliance, qui ne saurait être d'aucun effet ni d'utilité pour la France, mais bien très préjudiciable pour nos affaires et pour nos intérêts communs. Si, malgré tout cela, la France veut passer à conclure cette alliance, elle sera bien la maîtresse d'y faire comme bon lui semble; mais que M. de Rouillé se souvienne que le terme de mon traité avec la France va expirer et que, de la sorte qu'on se prend à mon égard relativement à la Saxe, j'aurai de la peine à renouveler mon traité; ce que vous ne laisserez pas d'insinuer intelligiblement à ce ministre, quoiqu'avec douceur et de la modération et en termes modifiés; mais, quant à vous, je veux bien vous confier, bien que absolument pour votre direction seule, que, pourvu que la France prenne des engagements avec la cour de Dresde, je ne pourrai que de me retirer du jeu, et que je ne mettrai pas la plume à la main pour signer le renouvellement de mon traité avec la France. |
1 Vergl. S. 330.
10 Vergl. Nr. 6959 S. 282; Nr. 6967 S. 288.
2 Vergl. S. 327.
3 Vergl. S. 37-
4 Vergl. S. 217.
5 Vergl. S. 337.
6 Vergl. Bd. X, 303.
7 Vergl. Bd. X, 340.
8 Vergl. S. 79.
9 Vergl. Nr. 6918 S. 243.