Quant au sieur de Narbonne que l'abbé de Bernis offre à mon service, comme j'ignore jusqu'à présent où il est et à quoi il saurait proprement être employé, de même que ses talents, il faut nécessairement que j'en sois préalablement instruit, avant que de pouvoir me déclarer. Federic. |
Nach dem Concept.
7035. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 18 octobre 1755.
J'ai reçu votre rapport du 8 de ce mois. Nous avons eu1 la confirmation de la nouvelle de la déposition du khan de la Crimée, avec cette différence cependant qu'elle n'a point été motivée par la Russie, mais par l'inconstance de la nation qu'il commandait et qu'il gouvernait avec trop de despotisme et de dureté, de sorte que celle-ci, poussée à bout, a exigé sa déposition. Au surplus, si j'ose me fier à un rapport qui m'est venu,2 la Porte doit très bien entrevoir à présent de quelle conséquence sont pour elle les nouveaux établissements des Moscovites aux confins de l'Ukraine,3 et les bâchas de Chozim et de Bender, avec le hospodar de la Moldavie, ne discontinuent point, à ce qu'on dit, d'en représenter les dangereuses conséquences à la Porte.
Ce que le comte de Starhemberg a écrit au sujet de la retraite du comte de Saint-Severin du Conseil, est exactement conforme à la vérité.4
Il ne faut point être surpris de ce que la cour où vous vous trouvez ne veuille pas présentement faire marcher plus de ses troupes [aux Pays-Bas] qu'elle y a actuellement;5 ce serait une chose bien téméraire que faire le contraire, dans un temps où l'Angleterre n'a encore fait aucun plan pour agir. Du reste, c'est toujours une énigme pour moi d'où la cour de Vienne tire les fonds en argent pour remonter sa cavalerie et pour recruter et augmenter son armée,6 et comme il faut nécessairement qu'elle ait trouvé quelque nouvelle source pour y fournir, je serai bien aise que vous sachiez m'en éclaircir.
Federic.
Nach dem Concept.
7036. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Potsdam, 18 octobre 1755.
J'ai reçu votre rapport du 10 de ce mois, et je ne trouve rien de plus désirable, même pour le prompt rétablissement de la paix rompue
1 Bericht Benoît's, Warschau 8. October.
2 Derselbe Bericht.
3 Vergl. S. 290.
4 Aubeterre hatte die Mittheilung Starhemberg's, Saint-Severin sei eines Streites mit Rouillé wegen aus dem Conseil geschieden, dem preussischen Gesandten gegenüber als unrichtig bezeichnet.
5 Vergl. S. 315.
6 Vergl. S. 328.