revenir à Vienne. En attendant, observez seulement de prendre toutes les mesures imaginables pour la sûreté de votre archive et de ne faire jamais sortir vos chiffres de vos mains, pour être portés à votre secrétaire, à l'arrivée des postes, sans être bien cachetés. Il faut une attention sans discontinuation et très scrupuleuse sur toutes ces choses-là, et en particulier quand on se trouve, comme vous, à une cour où il y a des gens qui ne négligent aucune occasion pour corrompre des domestiques et de nourrir des traîtres pour en tirer des connaissances, de sorte qu'il faut que vous soyez toujours au qui-vive contre de pareilles entreprises et que vous rendiez au moins leurs efforts inutiles par les sûretés que vous prendrez avec vos chiffres et vos papiers secrets. Au reste, je veux bien vous avertir que je viens de déclarer le sieur de Schlabrendorff ministre d'État et président des deux chambres de domaines en Silésie, à la place du sieur de Massow, qui en a été congédié. Federic. |
Nach dem Concept.
7066. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A HUBERTSBOURG.
Potsdam, 5 novembre 1755.
J'ai reçu votre rapport du 31 octobre dernier. Il y a du malentendu dans ce qui en fait le sujet par rapport aux monnaies, je sais déjà que les timpfs et les schostags qu'on bat à la monnaie de Leipzig,1 n'ont point de cours dans les États de Saxe, et mon intention n'est aussi pas qu'ils doivent jamais prendre cours dans mes provinces; mais, ce que je demande proprement de savoir de vous, n'est autre chose que si la cour de Dresde pouvait être bien disposée à faire une convention en conséquence de laquelle les pièces de quatre et de deux gros qu'on bat dans mes monnaies, eussent le libre cours en Saxe et surtout auprès de la Steuer saxonne,2 tout comme celles de Saxe l'auraient dans mes pays, et que, d'ailleurs, les timpfs et les schostags qu'on monnaie en Prusse et en Silésie, auront le libre cours en Pologne, comme ceux qu'on fait battre à Leipzig l'ont déjà dans la Pologne, mais point dans mes États, tout comme elles ne l'ont pas en Saxe C'est sur quoi donc je veux apprendre votre sentiment.
Quant à votre confident, vous ferez en sorte qu'il agisse prudemment, et s'il n'y a pas moyen qu'il puisse opérer présentement, par les obstacles que vous marquez, il faut bien que vous preniez patience jusqu'à son retour à Dresde.3
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 352.
2 Vergl. S. 358.
3 Vergl. S. 311.