<401> les bruits qu'on a répandus là, comme si je n'étais nullement disposé à me déclarer pour la France, vous pouvez bien leur donner un démenti honnête et modeste en déclarant là où il convient, quand l'occasion se trouve de le faire sans affectation, que tout ce qu'on m'attribuait làdessus, était sans fondement et controuvé, mais, avec cela, vous éviterez aussi de pousser cela trop loin et au point de donner à entendre comme si j'entrerais dans toutes les mesures que la France voudrait prendre; en quoi, je me remets sur votre prudence pour que vous ne vous avanciez pas plus loin, mais que vous vous borniez aux termes que je vous prescris.

Federic.

Nach dem Concept,


7102. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 25 novembre 1755.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 17 de ce mois. J'avoue que j'ai trouvé étranges les plaintes que le premier ministre vous a faites,1 comme s'il s'était commis de ma part quelque chose qui fût contraire à la promesse que j'avais faite de lever les défenses qui avaient été faites du temps de la foire de Pâques de Leipzig.2 Personne ne saurait mieux juger que vous de l'injustice de l'imputation qu'on me voudrait faire là-dessus, vu que vous savez avec quelles restrictions j'ai à plusieurs fois déclaré que je voulais me prêter à cette levée des impôts; ainsi que j'ai tout lieu d'être satisfait de ce que vous avez répliqué à ce sujet au premier ministre.

Quant à la levée de l'impôt de transit et de la Durchgangsaccise que je me suis toujours réservés, jusqu'à ce qu'on en conviendrait autrement, c'est à présent une affaire à discuter entre les commissaires qui vont s'assembler à Halle;3 il serait superflu de vous récapituler les raisons qui m'ont porté à me réserver expressément lesdits impôts, parceque vous en êtes assez instruit; qu'on lève en Saxe ce qui y a donné lieu, et je lèverai tout de ma part ce qui a été introduit par représaille à cet égard. Mais, si l'on ne sait trouver là les moyens pour y remédier, on ne saura pas prétendre raisonnablement que j'en porte tranquillement la peine, et il faut que tout soit levé réciproquement ou que tout reste dans une égalité réciproque. Mais, comme ce sont toutes des choses qui, à ce que j'ai dit, appartiennent présentement à la discussion de la commission établie à Halle, il faut bien les remettre là, afin de voir comment on y en saura convenir. Au surplus, je veux bien vous avertir que mes commissaires y iront au premier jour.

J'approuve parfaitement, par la raison que vous m'en avez indiquée dans le post-scriptum de votre dépêche, que vous n'ayez pas encore



1 Durch ein Memoire, d. d. Dresden 10. November.

2 Vergl. S. 319.

3 Vergl. S. 353.