<414> desquels je me suis déjà expliqué dans la lettre que je vous ai faite du 13 d'octobre,1 sur le peu de succès que notre négociation aurait; mais ce que je n'aurais pas cru, c'est qu'en considération du mariage à faire avec la Princesse votre fille,2 on aurait voulu abandonner tout d'un coup une affaire pour laquelle on avait marqué tant d'empressement.

Comme ma résolution est toute prise de n'en marquer aucun, mais de les voir venir, je crois bien faire de ne répondre rien de ma part à la lettre de Holdernesse. Je saurais cependant bien du gré à Votre Altesse, si Elle veut répondre audit ministre que, comme Elle n'avait rien trouvé dans sa lettre nécessaire à me communiquer, Elle avait estimé bon de ne m'en rien indiquer, mais d'attendre plutôt une réponse ultérieure et plus détaillée sur les points dont il s'agissait, avant que de venir avec moi à des explications. J'aurai, d'ailleurs, bien de l'obligation à Votre Altesse, si Elle veut prendre la peine d'ajouter encore que, parcequ'Elle prévoyait que, sans faute, la France me presserait vivement sur le renouvellement de mon alliance,3 Votre Altesse ne saurait lui cacher Sa surprise que de leur part on ne fit plus de réflexion sur une affaire qu'au commencement on avait paru souhaiter avec bien de l'empressement.

Je demande mille pardons à Votre Altesse de tant de peines que je Lui cause à ce sujet, je sais qu'Elle Se plaît à me donner des marques de Son amitié, Elle sera persuadée que je trouve toujours une satisfaction nouvelle à Lui témoigner l'estime et la considération avec laquelle je suis invariablement etc.

Federic.

Il faut, mon cher Duc, ne pas témoigner le moindre empressement, ni pour votre affaire, ni pour la mienne, et voir si cela éveillera ces gens d'outre-mer; nous ne pouvons pas les forcer, ainsi notre indifférence fera peut-être impression, et, s'ils ont l'intention de nous tromper — ce que je soupçonne fort4 — ils en seront pour leur courte honte. Mon oncle s'enorgueillit facilement, tout lui prospère, et cela suffit pour lui faire mépriser le reste de la terre. Mais ayons patience et attendons!

Nach dem Concept. Der Zusatz „de la main propre du Roi“ nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


7114. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Maltzahn berichtet, Dresden 27. November, Graf Broglie habe über Warschau von Durand Depeschen aus der Türkei erhalten, mit dem Auftrage sie ohne Ver-

Potsdam, 5 décembre 1755.

Je vous sais gré des nouvelles de Turquie, quoique fort générales,



1 Nr. 7026 S. 337.

2 Vergl. S. 398.

3 Vergl. S. 374.

4 Vergl. S. 337.