Au reste, je vous sais gré des procès verbaux des essais faits de la poudre inventé par le sieur Boueb pour servir à la nourriture. Dès que je serai en possession de cette poudre, j'en ferai faire des essais ici, et, supposé que le succès réponde à ce que l'inventeur en promet, je serais bien aise d'en savoir la composition.
Federic.
Nach dem Concept.
7128. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Klinggräffen berichtet, Wien 29, November, in Betreff der englischen Thronrede1 sei ihm mitgetheilt „qu'on la regardait comme une pièce qui dénotait encore peu de fermeté du Roi pour le parti de la guerre ou de la paix.“ | Potsdam, 9 décembre 1755. J'ai reçu votre rapport du 29 novembre. J'ai trouvé un peu singulière la façon dont, à ce qui vous a été dit, la cour où vous êtes envisage la harangue du roi d'Angleterre au Parlement, qui a été cependant fort goûtée de la nation et qui ne saurait que fort déplaire à la France à bien d'égards; mais ce que j'en tire de conclusion, c'est qu'il en paraît assez que ladite cour n'est à présent nullement contente de celle de Londres,2 qui apparemment ne s'en soucie trop. Je crois même qu'il pourra arriver d'autres évènements encore qui opèreront des visages bien mornes aux ministres de la susdite cour; sur quoi, vous ferez bien de prendre un peu garde, tout comme vous continuerez, au reste, de faire pour ce qui a du rapport à ses arrangements militaires.3 Federic. |
Nach dem Concept.
7129. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.
Potsdam, 9 décembre 1755.
J'ai reçu votre rapport du 25 de novembre dernier, et je laisse à votre considération s'il n'y aurait moyen de faire inspirer au comte Moltke que, pour n'avoir pas toujours à risquer avec un homme tel que le baron de Bernstorff,4 qui ne faisait que leurrer les occasions pour le supplanter et le jeter hors de la selle, vu que le chapitre des incidents était infini, il ne vaudrait pas mieux de prévenir que d'être prévenu. En quoi, cependant, vous vous y prendrez avec grande prudence et d'une manière si fine que vous n'y paraissiez aucunement. Quant au bruit d'une déclaration faite de la Porte Ottomane à la Russie,5 vous ne ménagerez point de peine pour plus approfondir ce bruit.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 398.
2 Vergl. S. 416.
3 Vergl. S. 377.
4 Vergl. S. 383.
5 Vergl. S. 426.