6630. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Michell berichtet, London 24. Januar: „Les ministres continuent de donner toute leur attention sur les affaires d'Amérique et confèrent fréquemment avec le duc de Mirepoix sur le moyen d'en prévenir les suites. Ils se sont vus avec cela obligés, tant pour éviter les clameurs de la nation que pour leur propre sûreté, de faire aussi quelques nouvelles ostentations de guerre, puisque la France en faisait autant de son côté;1 à cet effet, on a ordonné à treize vaisseaux du nombre des gardes-côtes de se préparer, au point de pouvoir mettre à la mer au premier commandement, et on a fait aussi des dispositions pour faire passer deux régiments d'Irlande ici, afin d'être plus à portée, en cas qu'on fasse partir un second armement pour la Virginie, qui, à ce, qu'il faut espérer, n'aura pas lieu, puisque le duc de Mirepoix me dit hier qu'il était assez satisfait de la façon dont ces gens-ci négociaient avec lui … On a été informé ces jours-ci que l'armement destiné pour la Virginie avait mis à la voile de Cork en Irlande le 13 du courant.“ | Potsdam, 7 février 1755. Selon le train que les affaires relativement à l'Amérique prennent en Angleterre, en conséquence de votre rapport du 24 dernier, l'on doit inférer qu'il faut certainement que le système présent du ministère anglais soit tout-à-fait pacifique, de sorte qu'on puisse croire que, si celui de France continue d'agir de la même manière qu'il a commencé, les choses sauront se passer tout doucement et les Anglais rester tranquilles de leur côté. Cependant, il restera à voir comment la France envisagera la nouvelle du départ de l'armement pour l'Amérique qui s'est fait actuellement, selon votre lettre, dans le courant du mois passé de janvier. Federic. |
Nach dem Concept.
6631. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.
Potsdam, 7 février 1755.
J'ai été bien aise d'apprendre la grande diligence que le ministère de France met pour mettre à même le sieur de Vergennes de partir au plus tôt possible à sa destination.2 Je suis obligé de même d'applaudir aux sages instructions qu'on lui donne, en conséquence de ce que vous m'en marquez par votre dernier rapport du 24 janvier, et je suis persuadé qu'avec la dextérité que je connais à M. de Vergennes, et les instructions qu'il a sur tous les cas qui lui sachent arriver, il mettra les affaires de la France auprès de la Porte dans le meilleur train possible.
Nous avons des lettres ici que la flotte anglaise destinée pour la Virginie a mis à la voile de Cork en Irlande le 13 du mois passé. Quant à un autre nouvel armement qu'on prépare pour le même sujet,3 je vous renvoie à la dépêche de mes ministres qui vous parvient à la suite de celle-ci. Voilà toute l'apparence que la France se verra obli-
1 Vergl. S. 27.
2 Vergl. S. 42.
3 Vergl. Nr. 6630.